On m’appelle Mamadou. J’ai 32 ans, je suis agent commercial dans une entreprise de distribution à Dakar. Il y a un an, j’étais sur le point de me marier avec Astou, une femme que j’aimais profondément. Notre relation avait tout de l’histoire parfaite, du moins en apparence. Aujourd’hui encore, j’ai du mal à croire ce que j’ai vécu.
Tout a commencé lors d’un voyage à Kaolack, où je l’ai rencontrée chez une tante. Elle était belle, douce, pieuse, et nos échanges étaient simples, sincères. Après quelques mois, j’ai décidé de formaliser la relation. J’en ai parlé à mes parents, et les choses se sont vite enchaînées. On a fixé la date de la dot (le « xew-xew »), comme il est de coutume chez nous.
J’ai déboursé une somme importante : un million de francs CFA en espèces, plus des bijoux en or, du tissu de grand standing, et des cadeaux pour les membres de sa famille. Je ne l’ai pas fait par ostentation, mais par respect pour elle et sa famille. C’était ma manière de montrer mon sérieux.
Mais à peine deux semaines après la cérémonie de dot, le cauchemar a commencé.
Un ami, qui avait assisté à une soirée dans le quartier de ma future épouse, m’a envoyé une vidéo. On y voyait clairement Astou, main dans la main avec un autre homme. D’abord, j’ai cru à un malentendu. Mais en creusant, j’ai découvert que cet homme n’était pas un simple flirt. C’était son ancien fiancé, à qui elle avait été promise bien avant notre rencontre.
Le plus douloureux, ce n’est pas qu’elle ait eu un passé. Qui n’en a pas ? C’est qu’elle ne m’a jamais rien dit. Sa famille non plus. Pire encore, selon certaines sources, elle aurait été contrainte par ses proches à accepter notre union uniquement pour des raisons financières. On m’a utilisé. Mon argent, ma bonne foi, mes sentiments.
J’ai essayé de lui parler. Elle a pleuré, nié au début, puis a fini par avouer qu’elle n’avait pas eu le courage de me dire la vérité. Elle espérait que les choses s’arrangeraient avec le temps. Comment peut-on bâtir une vie sur le mensonge ?
J’ai annulé le mariage. Non sans douleur. Dans mon quartier, certains m’ont traité d’homme blessé dans son orgueil. D’autres ont salué ma décision. Pour ma part, j’ai surtout ressenti une profonde trahison.
Aujourd’hui, je partage mon histoire pour dire aux hommes comme aux femmes : la dot, ce n’est pas un simple transfert d’argent ou de biens. C’est un engagement, une confiance. Et quand elle est trahie, ce n’est pas seulement le cœur qui souffre… c’est la dignité aussi.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 03/08/2025
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