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Thierno Alassane Sall n’en est pas à son premier coup d’éclat médiatique. Cette fois encore, il s’est empressé de réagir à la décision du Conseil constitutionnel invalidant partiellement certaines dispositions du règlement intérieur de l’Assemblée nationale porté par la majorité PASTEF. « Deuxième gifle » pour PASTEF, selon lui. Mais à force de distribuer les claques verbales, M. Sall devrait peut-être se demander ce qu’il apporte réellement au débat démocratique. Car derrière ses déclarations martelées avec assurance, se cache un vide de propositions concrètes.
La récente censure partielle du Conseil constitutionnel sur la réforme du règlement intérieur de l’Assemblée nationale a offert un nouveau prétexte à Thierno Alassane Sall pour tacler la majorité. Si certains points du texte méritaient effectivement une relecture, faut-il pour autant crier au scandale autoritaire à chaque décision contestée ? Ce n’est pas la première fois que Sall se positionne uniquement dans une posture de contre-pouvoir bruyant, sans pour autant offrir d’alternative sérieuse ou de vision politique claire.
Depuis qu’il siège à l’Assemblée nationale, Thierno Alassane Sall semble s’être érigé en commentateur permanent des faits et gestes du PASTEF. Toute occasion est bonne pour fustiger, ironiser, dénoncer. Mais où sont ses propositions ? Où sont les textes portés par son groupe parlementaire ? Où est sa vision du Sénégal ? À ce jour, son bilan législatif est désespérément mince. Il est plus facile de critiquer une majorité en place que de produire un travail parlementaire de fond.
Ses interventions médiatiques sont généralement construites autour d’un seul objectif : discréditer l’action du pouvoir. Cela peut séduire sur les réseaux sociaux, mais cela ne construit ni des routes, ni des écoles, ni des institutions solides. Il ne suffit pas de se draper dans la posture du chevalier blanc pour incarner une alternative crédible.
Absence de production législative, depuis son élection, Thierno Alassane Sall n’a porté aucun grand texte qui aurait pu marquer sa différence ou affirmer sa vision.
Critique systématique du PASTEF, sa communication est quasi exclusivement centrée sur la dénonciation, créant un déséquilibre qui dessert le débat démocratique.
Recherche de visibilité plutôt que de solutions, ses sorties médiatiques semblent viser davantage la notoriété personnelle que le progrès collectif.
Manque de cohérence, s’il conteste une réforme, encore faut-il qu’il propose une version alternative, ce qu’il ne fait quasiment jamais.
Dans d’autres démocraties, les opposants constructifs se distinguent par leur capacité à proposer, amender, convaincre. En France, un député comme François Ruffin, bien qu’opposant féroce, dépose régulièrement des propositions de loi. Aux États-Unis, les sénateurs de l’opposition influencent les politiques par la force de leurs idées. Thierno Alassane Sall, lui, reste prisonnier d’un rôle d’observateur acerbe sans colonne vertébrale politique.
Thierno Alassane Sall doit sortir de sa zone de confort médiatique pour entrer dans l’arène du travail législatif sérieux. Le Sénégal n’a pas besoin d’un sniper des plateaux, mais d’un parlementaire engagé, porteur de réformes et de solutions. À vouloir constamment exister dans l’ombre du PASTEF, il risque de ne laisser, au final, que le souvenir d’un opposant bavard, mais inutile. Car en politique, on ne construit pas l’avenir d’un peuple à coup de punchlines.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 03/08/2025
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