Les opinions exprimées dans cet article sont celles d’un contributeur externe. NotreContinent.com est une plateforme qui encourage la libre expression, la diversité des opinions et les débats respectueux, conformément à notre charte éditoriale « Sur NotreContinent.com chacun est invité à publier ses idées »
Le 24 juillet 2025, l’Alliance Pour la République (APR) a annoncé une série de nominations internes à l’issue de la réunion de son Secrétariat Exécutif National. À première vue, il s’agit d’une tentative de réorganisation du parti initiée par Macky Sall. Mais à y regarder de plus près, ces manœuvres relèvent moins d’un renouveau stratégique que d’un acharnement politicien désespéré. L’APR est morte, et aucune nomination, aussi « stratégique » soit-elle, ne pourra ramener ce parti à la vie.
Depuis la fin de son second mandat et son retrait officiel de la vie politique active, Macky Sall tente tant bien que mal de maintenir l’APR en vie. Or, cette formation politique, qui fut au pouvoir pendant plus d’une décennie, a subi un revers cuisant lors de la dernière présidentielle de mars 2024. La défaite de son candidat et le rejet populaire de sa gouvernance autoritaire ont sonné le glas de ce parti présidentiel qui n’a jamais réussi à s’ancrer durablement dans les masses.
En nommant Pape Malick Ndour à la tête de la CCR, Aminata Guèye à la Chambre des Élus républicains, et Hamidou Anne à la CAP, Macky Sall tente de recréer un semblant de structure fonctionnelle. Mais le problème n’est pas structurel, il est politique et éthique. Ce casting recyclé de visages connus, déjà associés à l’échec du régime précédent, ne convaincra personne. Il ne s’agit pas de renouvellement mais de reconduction, voire de réanimation artificielle.
Ces figures, pour certaines discréditées dans l’opinion publique, ne sont pas porteuses d’un projet de société. Elles incarnent plutôt une fidélité aveugle à un homme en fin de règne qu’à une idéologie ou une vision de l’avenir. En clair : l’APR tente de redresser une maison dont les fondations ont été ravagées par la tempête de la colère populaire.
Un parti désavoué par les urnes, la gifle électorale de 2024 n’a laissé aucune ambiguïté sur la volonté du peuple sénégalais de tourner la page Macky Sall et l’APR.
Des figures sans crédit, Pape Malick Ndour, Hamidou Anne et autres ont été trop impliqués dans la gestion décriée de l’ancien régime pour incarner un renouveau.
Une structure sans âme, l’APR ne survit que par la volonté de Macky Sall, non par l’adhésion populaire ou une quelconque dynamique de base.
L’absence d’alternative crédible : Le parti peine à formuler une vision claire pour le futur, se contentant de recyclages internes qui confinent au ridicule.
Un sondage réalisé début juillet 2025 par un institut indépendant montre que moins de 8 % des Sénégalais croient en un avenir pour l’APR. Le parti ne figure plus parmi les principales forces politiques dans plusieurs régions du pays, et son implantation locale s’effrite. Le départ de nombreux cadres, passés à l’opposition ou à la société civile, confirme l’état de déliquescence.
À l’instar du Parti Socialiste post-Abdou Diouf ou du PDS post-Wade, l’APR suit la même pente descendante que ces anciens mastodontes tombés en disgrâce. À chaque fois, des tentatives de réorganisation ont été initiées. Aucune n’a empêché le naufrage.
Les dernières nominations annoncées au sein de l’APR ne sont rien de plus que les soubresauts d’un moribond. Macky Sall s’entête à croire qu’il peut raviver une flamme déjà éteinte. Mais la vérité est simple et brutale : l’APR est morte. Toute tentative de réanimation est vaine. Le peuple sénégalais a tourné la page, et il serait temps que Macky Sall et ses fidèles en fassent autant.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 04/08/2025
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.





