Je suis une jeune femme sénégalaise issue d’un milieu modeste, j’ai grandi avec des valeurs fortes transmises par mes parents. Ils m’ont toujours encouragée à préserver mon corps et à respecter les principes de chasteté, non pas par contrainte, mais comme un choix réfléchi, empreint de respect et de foi. Ces valeurs ont façonné mon regard sur la vie amoureuse, mais le chemin est loin d’être simple dans notre société contemporaine.
J’ai eu trois relations, toutes terminées sur la même question : le sexe. Ce n’est pas un secret, dans notre société, les rapports intimes restent un sujet délicat, surtout lorsqu’une jeune femme choisit de rester vierge jusqu’au mariage. Cette décision, jadis unanimement valorisée, semble aujourd’hui bousculée par de nouvelles normes sociales et individuelles. Mais pourquoi ce changement ? Et surtout, pourquoi mon partenaire actuel semble-t-il en souffrir ?
Dans mon couple actuel, tout avait bien commencé. J’ai expliqué clairement ma volonté d’attendre le mariage pour partager cet aspect intime. Il avait accepté. Pourtant, récemment, son attitude a changé. Il me pousse à céder, arguant que l’amour se prouve par le sexe. Quand je lui ai proposé de formaliser notre relation par une visite à mes parents, dans le respect de nos traditions, il a refusé. Cette attitude me trouble profondément.
La question que je me pose est légitime : dans le Sénégal d’aujourd’hui, être vierge est-il mal vu ? La chasteté, un héritage de nos ancêtres, est-elle devenue dépassée ? Il est vrai que les temps changent, que la société évolue, mais les valeurs culturelles, elles, demeurent un pilier essentiel pour beaucoup d’entre nous.
Il ne s’agit pas de juger, mais de comprendre. Je ne condamne pas celles qui font d’autres choix, la réalité est plurielle. Ce qui me trouble, c’est cette pression, ce décalage entre mes convictions et les attentes de mon compagnon. Pourquoi certains hommes semblent-ils hésiter à prendre pour épouse une femme qui a choisi de rester pure ? Peut-être est-ce un reflet des influences contemporaines, des modèles véhiculés par les médias, ou encore une crainte liée à la peur de l’engagement profond.
Je ne suis pas fermée au dialogue. Je cherche à me former, à comprendre la vie intime dans toute sa complexité. Je veux construire un mariage basé sur la confiance, le respect et l’amour véritable. Mais comment convaincre celui qui, au-delà de ses paroles, semble douter de cet amour simplement parce que je tiens à mes valeurs ?
Je me demande aussi si céder aujourd’hui, sous la pression, ne risquerait pas de fragiliser ce que j’espère construire demain. Car trop souvent, la précipitation mène à des déceptions, voire à des ruptures comme j’en ai déjà vécu.
Ce témoignage, je le partage dans l’espoir de susciter une réflexion. Dans notre Sénégal, où tradition et modernité cohabitent, il est urgent de réconcilier ces deux dimensions, de respecter les choix individuels tout en valorisant les valeurs culturelles.
À toutes les jeunes femmes qui, comme moi, choisissent de préserver leur corps pour l’avenir, sachez que ce choix mérite d’être respecté. Et à tous les hommes, souvenons-nous que l’amour se construit dans la compréhension, la patience et l’engagement au-delà de toute pression.
Ce débat mérite d’être ouvert, apaisé et porté avec bienveillance, pour que chacun puisse avancer librement, dans le respect des traditions et des aspirations personnelles.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 18/08/2025
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