Hier, j’ai été témoin d’une scène qui m’a marqué et qui m’a fait réfléchir sur certaines réalités de nos hôpitaux ici au Sénégal. Je me trouvais à l’hôpital lorsque j’ai vu une femme allongée depuis 17 heures. Tout semblait bien se passer : le travail progressait normalement, mais son bébé ne voulait pas sortir. On sentait sa douleur, et le personnel médical, bien que professionnel, commençait à évoquer la possibilité d’une césarienne. La tension était palpable.
Soudain, le chef de l’hôpital s’approche d’elle et lui pose une question qui, à première vue, pouvait paraître banale : « Qui t’a accompagnée pour venir accoucher ? » Elle répondit calmement : « C’est ma tante. » Et là, le regard du médecin changea, un silence s’installa dans la salle. Sans trop d’explications, le chef de l’hôpital se dirigea vers la tante et lui demanda de sortir de l’enceinte de l’hôpital. Il lui précisa qu’elle pouvait attendre en route ou chez elle, mais pas dans la salle.
À ce moment-là, j’ai senti un mélange de surprise et d’incompréhension parmi les personnes présentes. Pourquoi cette tante devait-elle partir ? Pourquoi une décision aussi soudaine alors que tout semblait sous contrôle ? Je posais ces questions à mes voisins de salle et à certains agents de santé, mais personne ne semblait vouloir commenter. C’était comme si c’était une règle tacite, un secret que tout le monde connaissait, mais qu’on ne devait pas expliquer.
À peine quinze minutes après le départ de la tante, le miracle s’est produit : l’enfant est sorti naturellement, en bonne santé. La joie a envahi la salle, les visages se sont illuminés, et la maman, encore épuisée, a enfin pu serrer son bébé contre elle. Tout le monde respirait de soulagement. Mais je n’ai pas pu m’empêcher de repenser à ce qui s’était passé quelques minutes plus tôt. Était-ce vraiment un hasard ? Ou bien la présence de la tante avait-elle compliqué le processus, sans que nous le sachions vraiment ?
En racontant cette expérience, je ne cherche pas à critiquer le personnel médical, loin de là. Leur travail est difficile, surtout dans nos hôpitaux sénégalais où les ressources sont limitées et où les règles de sécurité et d’hygiène doivent être strictement respectées. Mais cette situation m’a appris une leçon importante : il faut réfléchir à qui nous faisons confiance pour nous accompagner dans des moments aussi critiques que l’accouchement. Ce n’est pas seulement une question d’affection ou de soutien moral, c’est aussi une question de sécurité et de respect des protocoles médicaux.
Aujourd’hui, en repensant à cette scène, je comprends mieux pourquoi certaines règles existent dans nos hôpitaux. Elles peuvent paraître strictes ou même surprenantes, mais elles sont là pour protéger les mères et les enfants. Et même si cette femme a eu la chance d’accoucher normalement après le départ de sa tante, cet épisode reste un rappel précieux : dans les moments cruciaux, chaque détail compte, et chaque décision peut avoir un impact direct sur la vie d’une mère et de son enfant.
C’est une histoire qui restera gravée dans ma mémoire. Une histoire simple, mais qui révèle beaucoup sur la fragilité de la vie, l’importance du respect des règles médicales et la prudence nécessaire dans le choix de nos accompagnants.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 22/08/2025
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