« Je vais changer » : Les mensonges systématiques des infidèles - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Confidence | Par Eva | Publié le 28/08/2025 10:08:30

« Je vais changer » : Les mensonges systématiques des infidèles

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Un article récent décrit avec justesse les mécanismes insidieux par lesquels un partenaire infidèle manipule, culpabilise et isole sa victime pour mieux cacher sa trahison. Si ce texte expose les signes avant-coureurs et les stratégies de contrôle émotionnel, il reste trop indulgent envers une réalité plus sombre : l’infidélité n’est pas un accident, mais un mode de fonctionnement. Les « erreurs » invoquées, les promesses de changement et les justifications (« c’était un coup de folie », « tu m’as négligé ») ne sont que des leurres. Derrière ces excuses se cache souvent un profil psychologique marqué par le narcissisme, l’absence d’empathie, et une quête permanente de validation externe.

Les statistiques et les études psychologiques récentes confirment que les infidèles chroniques ne trébuchent pas par hasard ; ils choisissent, consciemment ou non, de reproduire des schémas qui leur profitent. Il faut cesser de croire aux contes de fées de la rédemption et d’admettre que, pour beaucoup, tromper n’est pas une défaillance passagère, mais une manière d’être.

L’infidélité est souvent minimisée, voire romantisée. On parle de « faiblesses humaines », de « tentations irrésistibles », ou encore de « crises passagères ». Pourtant, les chiffres sont implacables : en 2025, 46 % des hommes et 38 % des femmes en France admettent avoir trompé leur partenaire au moins une fois dans leur vie, et ces taux sont en constante augmentation depuis dix ans. Les sites de rencontre extraconjugale, comme Gleeden, enregistrent des pics d’inscriptions après les fêtes de fin d’année, avec des hausses de trafic pouvant atteindre +410 %. Cette banalisation de l’infidélité s’accompagne d’une complaisance sociale : on excuse, on relativise, on encourage même à « tourner la page ». Mais les données montrent que l’infidélité n’est pas un accident de parcours, mais un comportement récidiviste. Selon une étude de l’Institut pour les études familiales, une personne infidèle a 3,5 fois plus de risques de l’être à nouveau un chiffre qui interroge sur la sincérité des promesses de changement.

Il détaille avec précision les étapes de la manipulation : dévalorisation progressive, création d’une dépendance affective, et alternance de punitions et de récompenses. Ces comportements ne sont pas anodins. Ils relèvent d’une stratégie de contrôle, similaire à celle des pervers narcissiques. L’infidèle ne cherche pas seulement à tromper ; il cherche à maintenir sa victime dans un état de soumission, où elle doute d’elle-même et accepte l’inacceptable.

Les excuses classiques (« tu m’as négligé », « c’était un coup de folie ») sont des mécanismes de défense pour éviter toute remise en question. En réalité, ces justifications révèlent une incapacité à assumer ses actes et une volonté de reporter la faute sur l’autre. Comme le souligne la psychothérapeute Esther Perel, « l’infidélité n’est pas toujours une recherche de plaisir, mais souvent une recherche de soi-même – aux dépens de l’autre ». Ce qui est frappant, c’est la dualité du comportement : normal avec les autres, toxique en privé. Cette dissociation est typique des personnalités narcissiques, qui ont besoin d’admiration constante et méprisent les limites des autres. Le trouble de la personnalité narcissique se caractérise justement par un manque d’empathie, un sentiment de supériorité, et une tendance à la manipulation. L’infidèle ne trompe pas par accident ; il trompe parce qu’il se croit au-dessus des règles, et parce que la transgression lui procure une sensation de pouvoir.

selon les dernières enquêtes, 30 % des divorces en France sont directement liés à une infidélité, et les récidives sont fréquentes. Une étude de l’Université du New Hampshire montre que le pic d’infidélité masculine se situe autour de 55 ans, une période où le besoin de validation externe est souvent exacerbé.

les infidèles chroniques partagent des traits communs narcissisme, manque d’empathie, besoin de validation externe. Les recherches en psychologie clinique confirment que ces individus minimisent les conséquences de leurs actes et rationalisent leur comportement (« tout le monde le fait », « c’est sans importance »). Cette absence de culpabilité est un signe alarmant : elle indique que la trahison n’est pas vécue comme une faute, mais comme un droit.

Après la découverte de l’infidélité, beaucoup jurent de ne plus recommencer. Pourtant, sans travail thérapeutique profond, ces promesses sont rarement tenues. Comme le note le psychologue Shan Boodram, « changer demande une remise en question radicale. Or, la plupart des infidèles préfèrent les excuses aux efforts ».

L’infidélité, comme l’alcoolisme ou le jeu, peut devenir une dépendance. La transgression procure une dose d’adrénaline, et le mensonge devient une seconde nature. À l’instar d’un joueur qui promet d’arrêter après « une dernière partie », l’infidèle promet de changer… jusqu’à la prochaine fois. Les études sur les addictions sexuelles montrent que certains infidèles chroniques présentent des comportements compulsifs, une perte de contrôle, et des conséquences sociales et psychologiques graves pour leur partenaire.

Si l’on compare l’infidélité manipulatrice à d’autres formes de violence conjugale, les parallèles sont frappants. Comme un conjoint violent qui alterne coups et cadeaux, l’infidèle utilise la déstabilisation émotionnelle pour garder le contrôle. La différence ? La société condamne les coups, mais excuse souvent les tromperies (« les hommes ont des besoins », « c’est normal de craquer »). Pourtant, les conséquences sont tout aussi dévastatrices : anxiété, dépression, perte de confiance en soi, et parfois même des symptômes de stress post-traumatique chez la victime.

Rester avec un partenaire infidèle chronique, c’est accepter de vivre dans un cycle de mensonges et de souffrances. Les promesses de changement, sans preuve tangible, ne sont que des mots. Comme le dit l’article initial : « Il n’y a pas de victoire possible. Il faut partir. » La véritable question n’est pas « peut-il/elle changer ? », mais « pourquoi accepterais-je de risquer ma dignité sur une promesse ? ». L’infidélité n’est pas une erreur, mais un choix. Et face à ce choix, la seule réponse qui vaille est celle qui place votre bien-être avant ses excuses.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 28/08/2025

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