Sonko incarne l’espoir : L’élite tremble devant sa popularité - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Politique | Par Eva | Publié le 29/08/2025 12:08:00

Sonko incarne l’espoir : L’élite tremble devant sa popularité

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Ce lundi 25 août 2025, le journal L’As publiait en une un article intitulé « Recomposition politique : un mouvement pour le départ de Sonko lancé », illustré par une photo de Moustapha Cissé Lo. Ce dernier, surnommé « El Pistolero », a réagi avec une colère feinte, niant tout lien avec ce mouvement et menaçant de saisir la justice. Pourtant, derrière cette indignation de façade se cache une réalité bien plus troublante : la peur d’une classe politique sénégalaise face à la popularité indéniable d’Ousmane Sonko.

Car, en vérité, jamais un homme politique n’a suscité autant de haine au Sénégal. À croire que ses détracteurs, incapables de le battre dans les urnes, préfèrent le discréditer par tous les moyens. Mais pourquoi tant de haine ? Et si, au fond, ces « négatifs » avaient simplement peur que Sonko incarne ce que la majorité des Sénégalais veulent vraiment ?

Ousmane Sonko n’est plus un simple opposant. Depuis son accession au poste de Premier ministre en 2024, il incarne une rupture avec les pratiques politiques traditionnelles, celles-là mêmes qui ont enrichi une élite pendant que le peuple sénégalais peinait à joindre les deux bouts. Son parcours est celui d’un homme qui a su mobiliser la jeunesse, dénoncer la corruption, et proposer un plan de redressement économique ambitieux, financé à 90 % par des ressources nationales, sans recourir au FMI. Ses mesures, comme la lutte contre les hauts fonctionnaires milliardaires ou la renégociation des contrats publics, ont séduit une grande partie de la population, notamment les jeunes, qui représentent 75 % des habitants. Pourtant, chaque avancée de Sonko est accueillie par des campagnes de dénigrement, des procédures judiciaires douteuses, et des mouvements comme « Sonko Dégage », qui sentent désespérément le coup monté.

Moustapha Cissé Lo, ancien président du Parlement de la CEDEAO, est un symbole de cette vieille garde politique qui a toujours profité du système. Exclu de l’APR en 2020 pour ses propos violents et ses accusations de corruption contre le régime de Macky Sall, il a longtemps été l’homme à tout faire du pouvoir, celui qui « descendait les adversaires politiques sans remords ». Aujourd’hui, il joue les victimes, mais son indignation sonne faux : comment croire un homme qui a passé des années à insulter, menacer, et manipuler l’opinion publique ?

La réaction de Cissé Lo est révélatrice. En niant avec tant de véhémence son implication dans « Sonko Dégage », il trahit une vérité simple : ce mouvement n’est qu’un nouvel avatar de la stratégie d’une élite qui refuse de lâcher le pouvoir. Car Sonko, c’est l’homme qui a osé dire non à la Françafrique, non à la corruption, non à l’endettement chronique. C’est aussi l’homme qui, malgré les procès politiques, les arrestations arbitraires et les tentatives de disqualification, a su rester debout et gagner la confiance des Sénégalais.

Les sondages le confirment : une majorité de Sénégalais font confiance à Sonko et à son plan de redressement. Alors, quand des figures comme Cissé Lo s’indignent, il faut y voir la peur d’une classe politique qui sent le vent tourner. Leur haine n’est pas viscerale, elle est calculée. Elle vise à semer le doute, à diviser, à faire oublier que Sonko est aujourd’hui le seul à proposer une alternative crédible à des décennies de gabegie.

Et que dire de l’instrumentalisation de la justice ? Sous Macky Sall, la justice a été utilisée pour écarter les opposants, comme Karim Wade ou Khalifa Sall. Aujourd’hui, ce sont les anciens ministres de Sall qui crient à l’injustice, alors qu’ils ont eux-mêmes bénéficié de ce système. L’hypocrisie est à son comble.

Sonko, porte-parole d’une jeunesse en colère : Les jeunes Sénégalais, las des promesses non tenues et des scandales à répétition, voient en Sonko un espoir. Son discours direct, son refus de la langue de bois, et ses propositions concrètes (comme le plan « Jubbanti Koom ») résonnent bien plus que les jérémiades de ceux qui ont toujours gouverné pour eux-mêmes.

L’élite politique sénégalaise a toujours vécu dans l’opacité et l’impunité. Sonko, en exigeant transparence et reddition des comptes, menace leurs privilèges. D’où cette campagne de dénigrement permanente.

Les procédures contre Sonko, comme celles contre d’autres opposants avant lui, montrent à quel point la justice peut être instrumentalisée. Mais les Sénégalais ne sont plus dupes.

Si « Sonko Dégage » était vraiment un mouvement populaire, pourquoi ses promoteurs se cachent-ils derrière des figures discréditées comme Cissé Lo ? Pourquoi ne pas organiser un référendum, ou des élections anticipées ? Parce qu’ils savent pertinemment que la majorité des Sénégalais ne veulent pas du départ de Sonko. Au contraire, ils veulent qu’il aille jusqu’au bout de ses réformes.

Cette tactique n’est pas nouvelle. En Afrique comme ailleurs, les élites ont toujours tenté de discréditer ceux qui menacent leurs intérêts. En Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo a été la cible de campagnes similaires. En France, Jean-Luc Mélenchon est régulièrement caricaturé par les médias dominants. Partout, la peur du changement se traduit par la diabolisation de ceux qui le portent.

Mais l’histoire montre aussi que ces stratégies finissent par se retourner contre leurs auteurs. Au Sénégal, la jeunesse est déterminée, informée, et de moins en moins dupe. Les réseaux sociaux, malgré les tentatives de censure, permettent de contourner les médias traditionnels et de faire entendre une autre voix.

La colère de Moustapha Cissé Lo et la haine dont Sonko est l’objet ne sont que le symptôme d’une panique. La peur de perdre le pouvoir, les privilèges, l’impunité. Mais cette haine, aussi bruyante soit-elle, ne doit pas faire illusion : elle est le signe que Sonko touche là où ça fait mal.

Plutôt que de demander « Sonko Dégage », ses détracteurs feraient mieux de se demander pourquoi, malgré tout, il reste si populaire. Plutôt que de menacer la presse ou de brandir la justice, ils devraient accepter le verdict des urnes. Car, au fond, c’est bien là le problème : ils savent qu’ils ne peuvent plus gagner démocratiquement.

Alors, à ceux qui crient « Sonko Dégage », une question s’impose : et si c’était vous, les vrais indésirables ? Et si, pour une fois, le Sénégal osait écouter sa majorité silencieuse ?

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Ibrahima Dieng.
Mis en ligne : 29/08/2025

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