Les opinions exprimées dans cet article sont celles d’un contributeur externe. NotreContinent.com est une plateforme qui encourage la libre expression, la diversité des opinions et les débats respectueux, conformément à notre charte éditoriale « Sur NotreContinent.com chacun est invité à publier ses idées »
Un récent conseil des ministres a révélé une pratique administrative pour le moins surprenante : le président Bassirou Diomaye Faye a procédé au remplacement d’agents publics ayant quitté leurs postes depuis quatre, voire cinq ans. Cette décision, rapportée par plusieurs médias, soulève des questions sur la rigueur de la gestion administrative sous les régimes précédents, mais surtout, elle témoigne d’une volonté de rupture et de transparence de la part du nouveau pouvoir. Nous saluons ici cette initiative, symbole d’une administration en voie d’assainissement.
Depuis son élection en mars 2024, Diomaye Faye a fait de la lutte contre les dysfonctionnements de l’État une priorité. Le Sénégal, souvent cité en exemple pour sa stabilité démocratique, a pourtant hérité d’un système administratif marqué par des nominations opaques, des postes fantômes et une gestion parfois laxiste des ressources humaines.
Les exemples récents de remplacements d’agents absents depuis des années illustrent cette réalité : des directeurs d’institutions clés, comme l’Institut national d’éducation et de formation des jeunes aveugles (INEFJA) ou la Direction de l’enseignement moyen secondaire général, étaient officiellement en poste alors qu’ils occupaient en réalité d’autres fonctions depuis longtemps. Cette situation n’est pas isolée : sous l’ère Macky Sall, de nombreux observateurs ont dénoncé des pratiques similaires, où des fonctionnaires continuaient à percevoir des salaires pour des postes qu’ils n’occupaient plus, parfois par clientélisme ou négligence administrative.
Le limogeage de ces agents absents n’est pas une simple formalité. Il s’inscrit dans une dynamique plus large de réforme de la fonction publique, initiée par le président Faye et son gouvernement. L’objectif est clair : mettre fin aux abus, rationaliser les effectifs et restaurer la crédibilité de l’administration. Le retard dans la publication du communiqué du conseil des ministres, bien que critiquable, ne doit pas occulter l’essentiel : ces nominations tardives sont avant tout le signe d’un audit en cours, visant à identifier et corriger les anomalies héritées du passé.
Premièrement, cette décision envoie un signal fort aux Sénégalais : l’État ne tolérera plus les dérives et les gaspillages. Deuxièmement, elle permet de libérer des postes pour des profils compétents et motivés, dans un contexte où le pays a besoin de cadres engagés pour relever les défis éducatifs, sociaux et économiques. Enfin, elle s’inscrit dans la continuité des promesses électorales de Diomaye Faye, qui a fait campagne sur la moralisation de la vie publique et la lutte contre la corruption.
Cette situation rappelle des cas observés dans d’autres pays africains, où des audits administratifs ont révélé des milliers de « fonctionnaires fantômes » coûtant des millions à l’État. Au Sénégal, la différence réside dans la volonté politique affichée de rompre avec ces pratiques. Contrairement à l’époque des « Mackysards », où les nominations étaient souvent perçues comme des récompenses politiques, le nouveau pouvoir semble privilégier la compétence et la transparence.
Si le retard dans la communication des nominations peut interroger, il ne remet pas en cause la légitimité de la démarche. Les médias ont joué leur rôle en pointant ces incohérences, mais il appartient désormais à l’administration de s’organiser pour éviter de tels dysfonctionnements à l’avenir. La publication tardive du communiqué s’explique peut-être par la complexité de l’audit en cours, plutôt que par une volonté de dissimuler.
Le limogeage d’agents absents depuis des années est une mesure nécessaire, même si elle arrive avec un certain retard. Elle confirme que le président Diomaye Faye et son gouvernement sont déterminés à rompre avec les pratiques du passé et à bâtir une administration plus efficace et plus juste. Pour le grand public, c’est une bonne nouvelle : l’État sénégalais se modernise, et chaque franc public sera désormais mieux utilisé. Cette rigueur nouvelle mérite d’être saluée et encouragée, car elle est gage d’un avenir plus prospère pour tous les Sénégalais.
Cette réforme administrative sera-t-elle suffisante pour restaurer la confiance des citoyens dans leurs institutions ? Le temps et les actes à venir le diront, mais la direction prise est prometteuse. Et vous, chers lecteurs, que pensez-vous de ces mesures ? Sont-elles à la hauteur des attentes ?
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Doudou Faye.
Mis en ligne : 21/09/2025
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.





