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À deux semaines des matchs qualificatifs pour la Coupe du Monde 2026, l’équipe nationale du Sénégal se trouve dans une situation préoccupante : le lieu de son regroupement demeure incertain. Traditionnellement hébergée au Radisson de Diamniadio, la sélection pourrait être contrainte de changer de camp de base en raison de la crise sociale qui secoue l’établissement. Cette incertitude soulève des questions sur la gestion et la préparation des instances dirigeantes du football sénégalais.
Depuis le 25 août 2025, l’hôtel Radisson de Diamniadio est en proie à une crise sociale majeure. Dix-neuf employés, principalement en contrat à durée indéterminée, ont été licenciés, provoquant une grève du personnel. Les travailleurs dénoncent des licenciements abusifs et des conditions de travail dégradées. Le ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme a engagé des pourparlers pour résoudre la situation, mais la grève persiste.
Parallèlement, un conflit d’intérêts émerge avec l’ouverture d’un hôtel voisin, détenu par des investisseurs turcs. La SOGIP, propriétaire du Radisson, accuse ces investisseurs de vouloir détourner la clientèle de l’établissement en difficulté.
L’incertitude concernant le lieu de regroupement des Lions à seulement deux semaines des matchs qualificatifs est symptomatique d’un manque d’anticipation flagrant. Dans d’autres pays, les fédérations sécurisent les camps de base des équipes nationales bien à l’avance, garantissant ainsi des conditions optimales de préparation. Au Sénégal, l’improvisation semble être la norme.
De plus, les priorités semblent mal orientées. Les querelles internes, les conflits d’intérêts et les tensions sociales prennent le pas sur l’intérêt sportif. L’équipe nationale, censée être un symbole d’unité et de fierté nationale, se retrouve au cœur d’une tourmente qui nuit à sa préparation et à sa concentration.
Les perturbations rencontrées lors des matchs précédents contre le Soudan et la République Démocratique du Congo auraient dû servir de signal d’alarme. Ces incidents auraient dû inciter les autorités à prendre des mesures pour sécuriser le camp de base et assurer des conditions de préparation optimales. Malheureusement, ces leçons semblent avoir été ignorées, et la situation actuelle démontre une fois de plus une gestion défaillante.
Dans d’autres pays, la gestion des camps de base des équipes nationales est une priorité. Par exemple, la Fédération Française de Football planifie les rassemblements de l’équipe de France plusieurs mois à l’avance, en tenant compte de tous les paramètres logistiques, sanitaires et sécuritaires. Cette approche professionnelle garantit une préparation sereine et efficace. Le Sénégal, en revanche, semble naviguer à vue, sans planification ni anticipation.
La situation actuelle est inacceptable. Les instances dirigeantes du football sénégalais doivent prendre leurs responsabilités et agir avec professionnalisme. Il faut sécuriser rapidement le lieu de regroupement des Lions et garantir des conditions de préparation optimales. L’équipe nationale mérite mieux que d’être prise en otage par des querelles internes et des conflits d’intérêts. Il faut que les autorités mettent l’intérêt sportif au premier plan et assurent à nos Lions les meilleures conditions pour défendre les couleurs du Sénégal sur la scène internationale.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Amdy T.
Mis en ligne : 03/10/2025
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