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L’ancien président sénégalais Macky Sall vient de lancer une nouvelle offensive juridique pour tenter de se défendre contre les accusations de « dette cachée » qui pèsent sur son régime. Selon L’Observateur, il a mobilisé une armée d’avocats internationaux et d’experts financiers, coordonnés par le bâtonnier Me Pierre-Olivier Sur, pour exiger la publication du rapport complet de l’Inspection générale des finances. Il invoque le droit à un débat contradictoire et se présente en défenseur de la transparence.
Mais cette manœuvre n’est qu’une diversion de plus, une tentative désespérée de sauver un héritage politique déjà souillé par des années de mensonges, de corruption et de répression. Macky Sall ne mérite aucune réponse. Le gouvernement actuel doit ignorer royalement ses lettres et se concentrer sur la reconstruction du pays, plutôt que de perdre son temps avec ce déchet ambulant.
Entre 2019 et 2024, sous la présidence de Macky Sall, le Sénégal a accumulé une dette cachée de près de 7 milliards de dollars, soit environ 2 000 milliards de FCFA, selon les audits de l’Inspection générale des finances et de la Cour des comptes, confirmés par le FMI. Ces chiffres ont été falsifiés, les comptes publics maquillés, et les institutions de contrôle bafouées. Pendant ce temps, Macky Sall se pavane à l’étranger, vante ses « réussites » (électrification, train express) et prétend ne rien savoir de cette dette colossale. Pourtant, comment un président peut-il ignorer une dette équivalant à près de 100 % du PIB, alors que les mécanismes de contrôle et de surveillance du FMI sont permanents ? La réponse est simple : parce qu’il était au cœur du système de dissimulation et de prédation.
L’offensive juridique de Macky Sall n’a qu’un seul but : brouiller les pistes et semer le doute. En exigeant la publication du rapport de l’IGF, il espère créer un débat technique, détourner l’attention des Sénégalais et gagner du temps. Mais le monde entier sait déjà la vérité : Macky Sall est un voleur, un menteur et un criminel. Il a pillé les ressources du pays, engagé des dizaines de cabinets internationaux pour blanchir son image, et laissé derrière lui un État au bord de la faillite, avec un déficit budgétaire de 14 % et une dette publique à 119 % du PIB. Le FMI lui-même a confirmé les « déclarations erronées significatives » des finances publiques sous son règne. Ses lettres et ses avocats ne changeront rien à cette réalité accablante.
Macky Sall a laissé un pays exsangue, avec des infrastructures surévaluées, des projets inachevés et une jeunesse asphyxiée par le chômage. Le TER, Air Sénégal, le stade de Diamniadio… autant de symboles de sa gabegie, financés à crédit et aujourd’hui ingérables.
Installé au Maroc, Macky Sall tente de jouer les victimes depuis l’étranger. Mais les Sénégalais n’oublient pas les violences de son régime : répression sanglante des manifestations, loi d’amnistie honteuse pour ses crimes, et une Cour des comptes qui, sous son règne, a fermé les yeux sur les détournements.
Macky Sall a déjà adressé un contre-rapport au FMI, une tentative pathétique de manipuler l’institution. Mais le FMI a été clair : il n’a validé aucun de ses chiffres et exige des clarifications. Ses manœuvres à Washington, où ses proches ont tenté d’influencer les négociations, ont échoué.
Comme Nicolas Sarkozy en France, condamné pour financement illégal de campagne et bientôt incarcéré, ou comme Riek Machar au Soudan du Sud, accusé de crimes contre l’humanité, Macky Sall incarne l’impunité des dirigeants corrompus. Mais au Sénégal, la justice avance : des auditions judiciaires ont commencé sur les crimes commis sous son pouvoir, et des poursuites pour haute trahison sont envisagées.
Dans d’autres pays, les anciens dirigeants corrompus finissent devant les tribunaux. En France, Sarkozy sera bientôt en prison. En Guinée, la junte réprime, mais la société civile résiste. Au Sénégal, Macky Sall croit encore pouvoir échapper à la justice grâce à ses avocats et ses réseaux. Mais le vent tourne : le Conseil constitutionnel a rejeté son amnistie, et la société civile exige un audit citoyen de la dette.
Macky Sall ne cherche qu’à entretenir un débat inutile pour éviter de répondre de ses actes. Le gouvernement ne doit pas tomber dans son piège. Il ne mérite ni réponse, ni attention. Concentrons-nous sur la reconstruction du Sénégal, sur la transparence et la justice. Laissons-le hurler dans le vide : son heure viendra. Le Sénégal a déjà perdu assez de temps et d’argent à cause de lui. Maintenant, place à l’action, sans détour, sans concession. Macky Sall n’est plus qu’un mauvais souvenir et c’est là qu’il doit rester.
Jusqu’où ira Macky Sall pour éviter la justice ? Et que peuvent faire les Sénégalais pour empêcher son retour sur la scène politique ?
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Mika Diop.
Mis en ligne : 13/10/2025
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