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L’article du directeur général de la SENELEC, qui vise à rassurer les consommateurs sur la régulation des tarifs de l’électricité, mérite une attention critique. En effet, alors que les plaintes des ménages affluent concernant la hausse des factures d’électricité, le DG semble minimiser ces préoccupations, les présentant comme des détails insignifiants dans un tableau plus large.
La SENELEC, société nationale d’électricité, est souvent au cœur des débats sur le coût de l’électricité au Sénégal. En période de chaleur intense, les ménages se retrouvent confrontés à des factures qui explosent, exacerbées par l’utilisation accrue des climatiseurs et ventilateurs. Dans ce contexte, le DG de la SENELEC tente de justifier cette situation en attribuant la hausse des factures à une consommation plus élevée plutôt qu’à une augmentation des tarifs. Cette explication semble déconnectée des réalités vécues par les consommateurs.
L’article du DG présente une vision optimiste et rassurante de la situation, soulignant que les tarifs sont régulés par des structures étatiques et que des tranches sociales existent pour les ménages à faible revenu. Cependant, en affirmant que « les ménages consomment plus d’électricité, ce qui se répercute sur les factures », il semble ignorer que cette hausse de consommation est souvent le résultat de la nécessité de se rafraîchir dans un climat de plus en plus difficile. Comparer cela à un automobiliste qui se verrait facturer plus pour avoir à faire le plein en raison d’une augmentation des prix du carburant, sans que le prix du litre n’ait changé, illustre bien le décalage entre l’expérience des consommateurs et la réalité des explications fournies.
Il faut reconnaître que les ménages, souvent en proie à des difficultés financières, ne peuvent pas se permettre d’absorber des hausses de factures, même si celles-ci ne sont pas directement liées à une augmentation des tarifs. La politique sociale vantée par le DG, qui permet à plus d’un million d’abonnés de payer moins de 15 000 F CFA par mois, ne suffit pas à masquer le fait que de nombreux foyers peinent à joindre les deux bouts.
En minimisant les plaintes des ménages, le DG de la SENELEC semble insensible aux réalités vécues par les Sénégalais. La perception d’une hausse des tarifs, bien que justifiée par une consommation accrue, ne tient pas compte des sacrifices financiers que cela impose aux familles. La comparaison avec un médecin qui minimiserait la douleur d’un patient en arguant que la maladie n’a pas empiré illustre parfaitement cette insensibilité. Les difficultés financières des ménages ne doivent pas être considérées comme des détails, mais comme une réalité qui mérite une attention sérieuse.
Des études récentes montrent que de nombreux Sénégalais consacrent une part de plus en plus importante de leur budget à l’électricité, souvent au détriment d’autres besoins essentiels comme l’alimentation ou la santé. La fiscalité sur l’électricité, bien que réglementée, pèse lourdement sur les ménages, et les déclarations du DG sur le fait que la SENELEC ne fixe pas les taxes ne font qu’ajouter à la frustration des consommateurs. Les chiffres avancés sur les tranches sociales, bien qu’impressionnants, ne reflètent pas la réalité de ceux qui se retrouvent pris au piège d’une spirale d’endettement.
L’article du DG de la SENELEC, tout en cherchant à rassurer, montre une déconnexion frappante avec la réalité des consommateurs. Les préoccupations des ménages face à l’augmentation des factures d’électricité ne doivent pas être minimisées. Au contraire, elles doivent être prises en compte sérieusement. La situation actuelle appelle à une réforme plus profonde et à une écoute active des besoins des Sénégalais.
Je vous encourage, chers lecteurs, à partager vos expériences et à faire entendre votre voix. Il est essentiel que les préoccupations des consommateurs soient prises en compte afin d’exiger des solutions adaptées et durables. Ensemble, faisons en sorte que nos voix soient entendues dans les couloirs du pouvoir.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Djiby T.
Mis en ligne : 15/10/2025
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