Les opinions exprimées dans cet article sont celles d’un contributeur externe. NotreContinent.com est une plateforme qui encourage la libre expression, la diversité des opinions et les débats respectueux, conformément à notre charte éditoriale « Sur NotreContinent.com chacun est invité à publier ses idées »
Dans un récent discours, Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, a affirmé que le Sénégal ne souffre pas d’une pauvreté intrinsèque, mais qu’il est plutôt appauvri par ses élites. Cette déclaration, loin d’être anodine, soulève des interrogations sur la gestion des ressources du pays, en particulier celles liées aux secteurs pétrolier et gazier. À mon sens, les promesses de développement s’appuyant sur ces ressources semblent illusoires tant que la corruption et le détournement des fonds restent endémiques.
Le Sénégal, un pays riche de ses ressources naturelles, se trouve dans une position paradoxale. Alors que le potentiel de développement est immense, la réalité quotidienne de nombreux Sénégalais est marquée par la précarité. Les discours sur l’autosuffisance alimentaire et l’éducation de qualité sont souvent noyés sous des promesses non tenues. Les institutions financières internationales, comme le FMI ou Moody’s, sont souvent critiquées pour leur incapacité à générer un véritable développement. En effet, ces entités semblent plus préoccupées par la rentabilité que par le bien-être des populations locales.
Seydi Gassama met en lumière l’importance de l’autonomie dans le développement du Sénégal. Il soutient que le pays devrait s’appuyer sur ses propres ressources et compétences, plutôt que de se fier à des outils capitalistes qui n’ont pas prouvé leur efficacité. Cependant, il faut reconnaître que les élites, souvent perçues comme les gardiennes de l’avenir du pays, sont parfois les premières à détourner les ressources au détriment du développement collectif. En d’autres termes, tant que les leaders politiques et économiques privilégient leurs intérêts personnels, le Sénégal continuera de stagner, tel un navire à la dérive sans gouvernail.
Il est indéniable que les régions du fleuve Sénégal possèdent un potentiel gigantesque pour assurer l’autosuffisance alimentaire. Pourtant, ce potentiel reste largement inexploité, souvent en raison de l’inefficacité administrative et de la corruption. Gassama interroge également l’efficacité des barrages construits en Casamance, qui, à l’instar d’une promesse non tenue, semblent ne pas répondre aux besoins des populations locales. Par ailleurs, les ressources pétrolières et gazières, censées être un levier de croissance, sont souvent détournées pour alimenter un système éducatif défaillant. Au lieu de former des milliers d’ingénieurs, ces ressources sont gaspillées, laissant la jeunesse sans avenir.
Les promesses de développement à travers les ressources pétrolières et gazières s’apparentent à un mirage dans le désert. La corruption et le détournement des fonds sont des fléaux qui entravent le progrès. Les élites, au lieu de jouer leur rôle de leaders, se transforment parfois en prédateurs, siphonnant les ressources qui devraient bénéficier à l’ensemble de la population. Comme un arbre qui ne porte jamais de fruits, le système actuel semble condamné à l’inefficacité tant qu’il ne sera pas réformé en profondeur.
Des études montrent que la corruption au Sénégal coûte des milliards chaque année, des fonds qui pourraient être investis dans des infrastructures essentielles et des programmes éducatifs. En outre, des rapports d’ONG et d’organisations internationales soulignent que les pays qui parviennent à transformer leurs ressources naturelles en développement durable sont ceux qui adoptent des politiques de transparence et de responsabilité. Cela souligne l’urgence d’une réforme radicale dans la gestion des ressources du pays.
Le Sénégal ne manque pas de ressources, mais il souffre d’une gestion défaillante orchestrée par une élite qui privilégie ses intérêts personnels. Les promesses de développement à travers les ressources pétrolières et gazières ne seront jamais réalisées tant que la corruption et le détournement des fonds demeurent des réalités quotidiennes. Il faut que les citoyens s’engagent et demandent des comptes à leurs dirigeants pour un avenir meilleur.
Je vous invite, chers lecteurs, à réfléchir sur cette situation et à vous engager activement dans la lutte contre la corruption. Ensemble, nous pouvons exiger un Sénégal où les ressources profitent réellement à tous, et non à une minorité.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Tabara F.
Mis en ligne : 16/10/2025
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.




