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À partir du 16 octobre 2025, le préfet de Dakar a décidé d’interdire les « pousse-pousse » et les chariots de transport dans plusieurs rues du centre-ville. Bien que cette mesure soit présentée comme une initiative visant à améliorer la circulation et la sécurité, je ne peux m’empêcher de penser qu’elle pourrait aggraver la précarité des travailleurs qui dépendent de ces moyens de transport pour leur subsistance. En effet, cette décision semble plus être un coup de balai sur les petites entreprises locales qu’un véritable plan d’aménagement urbain.
La décision du préfet, rendue publique le 9 octobre, concerne des zones emblématiques de la capitale, telles que la Place de l’Indépendance et la Corniche Ouest. On pourrait croire qu’en interdisant ces véhicules, la ville cherche à moderniser son image. Cependant, il est normal de se demander à quel prix. Les « pousse-pousse » et les chariots de transport ne sont pas seulement des moyens de transport ; ils représentent une source de revenus pour de nombreux travailleurs précaires qui peinent déjà à joindre les deux bouts.
L’analyse de cette mesure nous amène à réfléchir à ses conséquences. En interdisant ces pratiques, le préfet ne fait-il pas preuve d’une certaine déconnexion avec la réalité économique de ces travailleurs ? C’est comme si l’on décidait de retirer les échoppes de rue d’une ville en pleine crise économique, pensant ainsi redorer son image sans tenir compte des vies qu’on met en péril. Cette approche, bien que peut-être bien intentionnée, semble ignorer l’impact social et économique sur les plus vulnérables.
Il faut comprendre que ces travailleurs, souvent issus de milieux défavorisés, n’ont pas d’alternative viable. En leur interdisant de travailler, la ville ne fait que créer un vide que d’autres, moins scrupuleux, pourraient exploiter. L’interdiction des « pousse-pousse » et chariots de transport pourrait être comparée à une tentative de balayer sous le tapis les problèmes de circulation, sans jamais s’attaquer aux racines du mal. Au lieu de favoriser une transition vers des solutions durables, cette décision pourrait précipiter ces travailleurs dans une précarité encore plus grande.
Pour renforcer mon propos, il convient de rappeler que dans de nombreuses villes à travers le monde, des initiatives ont été mises en place pour intégrer ces moyens de transport dans un cadre légal et sécurisé. Plutôt que d’interdire, pourquoi ne pas encadrer ces pratiques ? À Dakar, où le chômage et la pauvreté sont des réalités quotidiennes, cette interdiction semble être une solution à court terme qui ne prend pas en compte les implications à long terme sur la vie des gens.
L’interdiction des « pousse-pousse » et des chariots de transport à Dakar est une décision qui mérite d’être reconsidérée. Elle pourrait aggraver la précarité des travailleurs qui dépendent de ces moyens de transport pour leur survie quotidienne. Je crois fermement qu’une approche plus inclusive, qui prend en compte les réalités économiques de ces travailleurs, serait non seulement plus juste, mais également plus efficace pour améliorer la circulation et la sécurité dans notre belle capitale.
Je vous invite, chers lecteurs, à réfléchir à cette question et à vous engager dans le débat sur l’avenir de nos travailleurs. Ensemble, nous pouvons plaider pour des solutions qui respectent à la fois la sécurité des usagers et la dignité des travailleurs.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Diarra Bousso.
Mis en ligne : 17/10/2025
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