« Ma mère est tellement matérialiste » : Le récit d’une femme - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Confidence | Par Eva | Publié le 21/10/2025 10:10:30

« Ma mère est tellement matérialiste » : Le récit d’une femme

Les opinions exprimées dans cet article sont celles d’un contributeur externe. NotreContinent.com est une plateforme qui encourage la libre expression, la diversité des opinions et les débats respectueux, conformément à notre charte éditoriale « Sur NotreContinent.com chacun est invité à publier ses idées »

Au Sénégal, comme ailleurs, beaucoup pensent que le bonheur se mesure à la taille du compte en banque. Mais à force de courir derrière le luxe et le confort matériel, certains perdent de vue ce qui compte vraiment : la dignité, le respect et l’amour véritable. Je raconte ici mon histoire, celle d’une fille qui a été piégée par sa propre mère, et qui a payé le prix fort pour la cupidité familiale.

Ma mère a toujours été attachée à l’argent. Elle m’a élevée seule, certes, et elle m’a donné une vie confortable. Mais elle a aussi fait des choix qui dépassaient la morale : ses relations amoureuses n’étaient jamais sincères, toujours intéressées. Elle aimait les hommes selon leur argent, leur statut, leur capacité à assurer le confort matériel. Les sentiments, pour elle, passaient après les billets.

Quand j’étais petite, je connaissais un homme que j’appelais « tonton Mamadou ». Il était doux, travailleur, simple. Mais ma mère l’a écarté parce qu’il n’avait pas de moyens. Des années plus tard, elle me l’a présenté comme « l’homme parfait » pour moi. Imaginez le choc : elle me mettait la pression pour épouser son ex, l’homme de ma jeunesse, devenu entre-temps riche et respecté.

J’étais encore étudiante, amoureuse d’un autre garçon. Mais ma mère m’a menacée de couper mon argent pour mes études si je refusais. J’ai fini par céder. Le plan était clair : mariage, communauté de biens, grossesse, divorce, et toucher une partie de sa fortune. Mon petit ami était d’accord, ma mère aussi. Tout semblait bien organisé, machiavélique, mais parfait pour notre ambition d’argent facile.

Pendant un moment, Mamadou, lui, était incroyable. Respectueux, doux, généreux… l’homme que chaque fille rêve d’avoir. Mais notre bonheur n’était qu’un mensonge. Quand le divorce devait sceller notre « réussite », nous avons découvert que tout ce que Mamadou possédait n’était pas à lui, mais à sa tante aveugle au village. Et pour achever le coup, il avait en main la preuve de notre manigance : l’enregistrement de notre plan et le test ADN prouvant qu’il n’était pas le père de ma fille.

Aujourd’hui, il menace de nous poursuivre. Mon petit ami a disparu, ma mère est malade et moi, je suis seule avec ma fille, sans un sou. Je ne cherche plus à me justifier. Je demande pardon.

Cette histoire montre bien que la course à l’argent peut briser des vies. Le matérialisme n’est pas qu’un défaut, c’est une vraie maladie sociale qui pousse à trahir et mentir. Au Sénégal, comme ailleurs, il faut se rappeler que l’argent ne remplacera jamais l’honneur, l’amour ni le respect d’autrui.

Je reconnais mes erreurs. Je reconnais celles de ma mère. Mais je crois encore au pardon, parce qu’il reste la dernière richesse que l’on peut offrir à ceux qui ont perdu le chemin de la morale.

Article opinion écrit par le créatrice de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 21/10/2025

La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.


Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 commentaires

Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 commentaires

Copyright © 2023 www.notrecontinent.com

To Top