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Je me suis levée un matin, tranquille, et on a sonné à ma porte. J’ouvre et là… une femme se tient devant moi, un panier à la main, et me dit : « C’est pour ton mari. » Elle dépose le bébé dans mes bras et s’en va comme si c’était normal. Moi, je reste là, figée, à regarder ce petit bout de vie qui me fixe droit dans les yeux. Ce moment-là… tu réalises que la vie peut te tomber dessus comme ça, sans prévenir.
Moi, c’est Marie. Pendant longtemps, tout le monde me connaissait comme « la fille aux mariages multiples ». Cinq mariages à mon actif, aucun qui n’a duré plus d’un an. Ma famille en riait presque : chaque année, nouvelle union, nouvelle rupture. Et moi, je faisais avec. Je ne cherchais qu’à avancer, oublier les blessures, fuir le passé.
Puis est arrivé Pape. Franchement, moi et lui, on n’était pas censés se rencontrer. Il était invité à mon quatrième mariage. Moi, je ne le connaissais pas, et lui, il savait déjà qui j’étais. À l’époque, il avait des vues sur ma meilleure amie, qui aujourd’hui est mariée à son frère. Comme quoi, la vie a vraiment un drôle de sens de l’humour.
Moi, j’ai épousé Pape pour oublier mon mari précédent, un homme qui continuait à voir son ex derrière mon dos. Je pensais encore que ce mariage serait juste temporaire, une distraction pour passer à autre chose. Mais là… ça a été différent. Pour la première fois, je suis tombée amoureuse, vraiment. Je voulais Pape pour moi. Même si au fond, je savais qu’il gardait un petit truc pour ma meilleure amie , je n’ai pas lâché.
Depuis notre mariage, ma vie a changé. Pape est un homme rare. Il voit Marie telle qu’elle est, sans jugement. Il ne s’embarrasse pas du passé, il vit l’instant présent. Et moi, je commence à comprendre que c’est ça, une vraie relation : se soutenir, se respecter, avancer ensemble malgré les blessures.
Et puis ce matin-là… ce panier à la porte. Une femme maquillée comme pour sortir en boîte débarque, dépose un bébé et lâche juste : « C’est Astou. » Elle s’en va. Moi, je reste là avec ce petit bout dans mes bras. Et là, tu comprends que tout ce que tu croyais solide peut basculer en une seconde : ton couple, ton mariage, tes certitudes…
Cette histoire, ce n’est pas pour me justifier ni pour excuser personne. C’est pour dire que nos mariages, nos amours, nos vies, ce n’est pas juste cocher des cases. Ça demande du courage, de la patience, de la vérité. Tenir ce bébé dans mes bras, c’est comprendre qu’il faut parfois affronter, réparer, construire. Même quand ça fait peur.
Moi, je choisis de rester. Je choisis de parler, de réparer, de ne pas fuir. Parce que la vie, ici à Dakar ou ailleurs au Sénégal, ne nous attend pas. Et c’est dans nos actes quotidiens l’amour, le respect, la responsabilité qu’on trouve vraiment la paix et la sérénité.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 24/10/2025
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