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La violence domestique n’est pas seulement un geste physique : elle s’accompagne souvent d’un silence assourdissant de la part de ceux qui devraient protéger. Récemment, l’histoire de Aminata, 30 ans, mariée et mère d’une petite fille de 4 ans, illustre cruellement ce constat. Victime d’une agression de la part d’un ami de son mari, elle raconte non seulement la violence subie, mais surtout l’indifférence de son conjoint face à cet acte.
Ce récit n’est pas un simple fait divers : il soulève une question fondamentale sur le respect, la responsabilité et le rôle des hommes dans la protection de leurs proches.
Tout a commencé lors d’une rencontre apparemment anodine. Moussa, un ami proche du mari, s’est permis de tenir des propos irrespectueux envers Aminata. Ce qui aurait pu rester un désagrément verbal a rapidement dégénéré. Après avoir exprimé son inconfort et demandé simplement le calme pour le sommeil de sa fille, Aminata a été confrontée à l’insulte, puis à la violence physique : une gifle infligée devant son mari, Cheikh. La réaction de ce dernier, ou plutôt son absence de réaction, est ce qui choque le plus. Plutôt que de défendre sa femme, Cheikh est resté silencieux, minimisant même l’incident en insinuant que sa femme aurait “pu éviter ça”. Une attitude qui révèle non seulement un manque de courage, mais aussi une complicité implicite avec la violence.
La normalisation du silence masculin face aux agressions faites aux femmes. Trop d’hommes considèrent encore que réagir ou défendre une femme peut être optionnel, voire gênant. Pourtant, le rôle de l’homme, surtout dans un couple, ne se limite pas à fournir un toit ou un soutien financier : il inclut aussi la protection physique et morale de son partenaire. Ignorer cette responsabilité, c’est laisser la violence s’installer, légitimer l’agression et éroder la confiance au sein du couple.
Aminata exprime une douleur qui dépasse le simple acte physique. Le respect et la confiance, piliers essentiels de toute relation, ont été profondément ébranlés. Comment peut-on espérer construire un foyer sain lorsque l’un des partenaires ne se sent pas protégé par l’autre ? Comment enseigner à une enfant que le respect est essentiel lorsque ses modèles adultes tolèrent la violence ? Ces questions ne sont pas rhétoriques : elles exigent une réponse sociale et individuelle immédiate.
La société, mais aussi les couples eux-mêmes, doivent s’interroger sur la manière dont la violence et le silence sont traités. Les femmes ne devraient jamais être confrontées à la violence physique ou verbale, et les hommes doivent comprendre que leur rôle ne se limite pas à observer passivement. Défendre sa partenaire, c’est avant tout défendre les valeurs de respect, d’égalité et de sécurité qui fondent toute relation saine.
Aminata pose ainsi une question que beaucoup redoutent : que faire lorsque la confiance est brisée par le silence de celui qui devrait protéger ? La réponse ne peut venir que d’une prise de conscience collective. La violence ne doit jamais être tolérée, et le silence, encore moins. Les couples, mais aussi la société, doivent agir pour que la protection et le respect ne restent pas de simples mots, mais deviennent des pratiques concrètes et immédiates.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 25/10/2025
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