Les opinions exprimées dans cet article sont celles d’un contributeur externe. NotreContinent.com est une plateforme qui encourage la libre expression, la diversité des opinions et les débats respectueux, conformément à notre charte éditoriale « Sur NotreContinent.com chacun est invité à publier ses idées »
Je refuse d’appeler ce qui m’est arrivé une simple « erreur de jeunesse ». Ce fut une faille de jugement, une naïveté arrogante qui m’a coûté plus que de l’amour : elle m’a volé ma dignité. À l’époque, je croyais encore à une idée dangereuse que l’amour se prouve en le poussant dans ses retranchements. C’est ainsi que j’ai demandé à Aïssatou, ma meilleure amie, de séduire Mamadou, mon compagnon. Je voulais un test. J’ai construit un piège.
Au départ, tout était rationalisé : une expérience pour vérifier la loyauté de Mamadou. Aïssatou a hésité, puis a accepté, peut-être par loyauté, peut-être par curiosité. J’ai lu leurs messages comme on scrute l’horizon, convaincue que rien ne pourrait changer le cours des choses. Mais les conversations sont devenues rendez-vous. Les rendez-vous sont devenus gestes. La loyauté affichée a cédé la place à une trahison.
Je ne veux pas seulement pleurer ; je veux tirer des leçons pour que d’autres n’en paient pas le prix. Première leçon : l’amour n’est pas un test. Traiter la fidélité comme une preuve à obtenir transforme la relation en champ de bataille moral. En instrumentalisant Aïssatou, j’ai confié mon destin à une stratégie immorale. J’ai trahi la confiance avant d’être trahie.
Deuxième leçon : la loyauté se cultive. On la mérite par le respect et la transparence. En faisant de l’amitié un instrument, j’ai privé deux adultes de leur choix éthique et je leur ai donné, sans le vouloir, la permission d’agir. Ils ont choisi ensemble, et ce choix a scellé ma chute. Ils n’ont pas seulement trompé : ils ont bâti un bonheur sur les ruines de mon intimité jusqu’à le sceller par le mariage.
Ma colère n’est pas simple vengeance ; elle réclame une justice morale. Je veux qu’ils comprennent que certains plaisirs tirés de la duplicité laissent des cicatrices. Quand je croise leurs mains entrelacées, je vois le résultat d’un calcul auquel j’ai contribué sans mesurer les conséquences. Leur bonheur affiché est une provocation que je refuse d’accepter sans réponse.
Mon propos n’est pas de détruire un foyer mais d’imposer une vérité : la trahison a un coût, intérieur et social. Les manipulateurs vivent avec le poids de leurs actes tôt ou tard, la mémoire et la honte ramènent les comptes. Je reprends la plume non pour exiger une revanche, mais pour écrire le scénario de leur conscience. Que leur bonheur repose sur des fondations fragiles : qu’ils goûtent, un jour, l’amertume que j’ai avalée.
À ceux qui pensent tester l’amour, j’adresse un avertissement. Jouer avec la confiance, c’est cesser d’aimer pour commencer à utiliser. L’amour digne se bâtit par l’engagement, le respect et la transparence, pas par des épreuves montées en spectacle. Je ne serai plus celle qui piège son cœur. Je deviendrai celle qui exige le respect et qui reconstruit sa dignité. Je veux que ma colère serve d’exemple : que la communauté comprenne que manipuler les sentiments d’autrui est une infamie qui se paie cher et durable.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 07/11/2025
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.




