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La société sénégalaise, comme beaucoup d’autres, exerce une pression constante sur les femmes pour qu’elles se marient avant un certain âge. Amina, 36 ans aujourd’hui, en est une victime silencieuse. Son histoire, bien que douloureuse, illustre un problème plus large : l’injustice et l’hypocrisie qui régissent les relations conjugales et familiales, et la manière dont la pression sociale peut pousser à des décisions irréfléchies avec des conséquences dramatiques.
Amina confie qu’elle a « arraché » le fiancé de sa meilleure amie, Mariama, sous la pression de sa famille. Elle avait 30 ans, et selon elle, il était urgent de « se caser ». Ce choix, dicté par la peur du jugement social, a déclenché une série de malheurs dans sa vie. Le fiancé, désormais mari d’Amina, est un homme de principe qui s’est senti obligé de l’épouser, mais le mariage s’est rapidement transformé en cauchemar.
Amina raconte un quotidien de trahison et de souffrance : infidélités répétées, menaces, insultes et maladies sexuellement transmissibles qui ont conduit à une fausse couche. Ses enfants grandissent presque sans père : l’homme qui aurait dû être un modèle de protection et d’amour les ignore. Malgré tous ses efforts spirituels prières, jeûnes, sacrifices rien ne change. Elle se demande si ce malheur est un « karma » pour avoir pris l’homme de son amie.
Ce récit n’est pas seulement personnel, il est révélateur des dysfonctionnements dans la société. Premièrement, la pression familiale et sociale pousse les femmes à prendre des décisions qui vont à l’encontre de leurs valeurs et de celles des autres. Deuxièmement, il révèle l’absence de responsabilité masculine dans les foyers. Trop souvent, les hommes sénégalais, comme le mari d’Amina, se permettent des écarts de conduite sans se soucier des conséquences sur leurs épouses et enfants. Enfin, il révèle un paradoxe cruel : la séduction et la réussite sociale immédiate peuvent coûter le bonheur durable.
Il faut comprendre que le mariage ne devrait jamais être une réponse à la pression sociale. La vie conjugale ne se construit pas sur la peur, la culpabilité ou la contrainte. Elle exige respect, engagement et responsabilité mutuelle. Les familles et la société doivent cesser de juger le célibat comme un échec et reconnaître les conséquences des mariages précipités et imposés par des normes sociales rigides.
Amina n’est pas seule dans sa souffrance. Des milliers de femmes au Sénégal vivent dans des foyers où l’infidélité, l’indifférence paternelle et la violence psychologique sont monnaie courante. Il est temps de repenser nos valeurs : soutenir l’autonomie des femmes, responsabiliser les hommes et créer des espaces où le mariage est un choix réfléchi, et non une obligation sociale.
La leçon est claire : céder à la pression sociale peut engendrer un malheur durable. L’histoire d’Amina devrait être un appel à la réflexion collective, un avertissement que le respect des choix individuels et la responsabilité dans le couple ne sont pas des luxes, mais des nécessités pour une société équilibrée et juste.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 12/11/2025
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