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La récente visite de Yassine Fall à la Maison d’arrêt et de correction (MAC) de Saint-Louis met en lumière une réalité troublante : les conditions de détention sont inacceptables, surtout pour les mineurs et les femmes. En tant que citoyenne, je ne peux que partager une préoccupation croissante face à un système carcéral qui, après plus de 160 ans d’existence, témoigne d’un besoin urgent de réforme radicale plutôt que de simples ajustements.
La MAC de Saint-Louis, deuxième plus grand établissement pénitentiaire du Sénégal, abrite plus de 700 détenus dans des conditions déplorables. Les récits des jeunes et des femmes incarcérées révèlent une souffrance qui ne devrait pas être tolérée dans une société qui se veut juste et humaine. En visitant cette prison, Yassine Fall a soulevé des questions importantes sur l’état des infrastructures et la charge de travail des autorités judiciaires, mais cela ne suffit pas à masquer l’urgence d’une transformation en profondeur.
L’article souligne l’inquiétude de la ministre face à la situation des mineurs et des femmes. Cependant, tout cela semble être un constat d’échec d’un système qui ne parvient pas à protéger les plus vulnérables. La MAC de Saint-Louis, héritage d’un passé colonial, est comparable à une antiquité qui, au lieu d’être préservée pour son histoire, devrait être réinventée pour répondre aux exigences contemporaines en matière de droits humains. À l’instar d’un vieux bâtiment dont les fondations sont fissurées, le système carcéral sénégalais montre des signes de faiblesse qui ne peuvent être ignorés.
Il est impératif de reconnaître que la simple mise en œuvre de mesures d’urgence, comme le désengorgement des établissements pénitentiaires, ne résoudra pas le problème de fond. Les promesses de réinsertion professionnelle et de programmes de formation sont louables, mais elles ne peuvent pas masquer le fait que la MAC de Saint-Louis est un symbole d’un système dépassé. Les conditions de vie des détenus ne devraient pas être des sujets de discussion, mais plutôt des causes d’action. Les comparaisons avec d’autres pays où des réformes carcérales ont été mises en place montrent que le changement est possible. Pourquoi le Sénégal ne pourrait-il pas s’en inspirer ?
En tant que société, nous avons la responsabilité de garantir des conditions de détention dignes pour tous, en particulier pour les plus vulnérables. La ministre a évoqué la nécessité d’une écoute attentive et d’un dialogue avec les acteurs du système judiciaire, mais cela doit se traduire par des actions concrètes. La réhabilitation des détenus ne doit pas être une option, mais une obligation morale. En effet, à l’image d’un jardin que l’on doit régulièrement entretenir pour qu’il fleurisse, notre système carcéral doit être cultivé avec soin et détermination.
Des études montrent que les pays qui investissent dans des réformes carcérales voient une diminution de la récidive et une amélioration des conditions de vie des détenus. En intégrant des programmes d’éducation et de réinsertion, nous pouvons transformer ces espaces de souffrance en lieux de réhabilitation. La MAC de Saint-Louis, en tant qu’établissement emblématique, pourrait devenir un modèle de changement, plutôt qu’un vestige d’un passé révolu.
La MAC de Saint-Louis est un symbole d’un système carcéral qui nécessite une réforme radicale. Les paroles de Yassine Fall, bien qu’importantes, ne doivent pas se limiter à des promesses vides.C’est le moment d’agir et de redéfinir notre approche envers la détention, en plaçant la dignité humaine au cœur de nos préoccupations.
Je vous invite, chers lecteurs, à vous engager pour une réforme du système carcéral. Exigeons ensemble des conditions de vie dignes pour nos concitoyens incarcérés, car chaque vie mérite d’être respectée et chaque individu a le droit à une seconde chance.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Penda T.
Mis en ligne : 14/11/2025
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