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Le ministre de l’Environnement, Abdourahmane Diouf, s’est présenté à l’Assemblée nationale pour défendre le budget de son département. Cet épisode récent met une fois de plus en lumière un problème majeur : les préoccupations environnementales continuent d’être reléguées au second plan, au profit de querelles politiques internes. Ce mépris pour les enjeux importants du pays est inacceptable et mérite d’être dénoncé.
Abdourahmane Diouf revenait alors d’un déplacement au Brésil, où il avait participé à la COP 30 à Belém. Ce rendez-vous international, censé être un moment fort de réflexion sur les défis climatiques, a été éclipsé par des tensions politiques persistantes au sein du gouvernement. Les députés du groupe Pastef, irrités par les récentes déclarations du Premier ministre Ousmane Sonko, avaient préparé un accueil houleux pour le ministre. Ces querelles internes ne font aujourd’hui qu’ajouter à la cacophonie ambiante, au détriment des véritables priorités environnementales que le pays doit affronter.
Lors de cette audition, la tension était palpable. Au lieu de se concentrer sur les questions liées à la protection de l’environnement, nombre de députés semblaient davantage préoccupés par des règlements de comptes politiques. Dans un pays où les catastrophes écologiques se multiplient, cette attitude reste comparable à celle d’un pompier qui, au lieu d’éteindre un incendie, se bat avec ses collègues pour savoir qui a laissé le seau d’eau vide. Ce manque de sérieux face aux enjeux environnementaux demeure alarmant.
Les enjeux écologiques continuent d’être relégués au second plan dans un contexte politique où les rivalités personnelles prennent le dessus sur l’intérêt général. Alors que le ministre aurait dû être soutenu dans sa mission, il a été attaqué sur des questions de loyauté. Ce comportement est non seulement irresponsable, mais il révèle un profond mépris pour les défis environnementaux qui menacent le pays. En se focalisant sur leurs querelles internes, les députés de Pastef prouvent qu’ils sont plus préoccupés par leur propre survie politique que par l’avenir de l’environnement. C’est comme si un médecin, au lieu de soigner son patient, perdait son temps à débattre avec ses collègues sur la manière de rédiger une ordonnance.
Il faut remettre les pendules à l’heure. Les préoccupations environnementales doivent redevenir une priorité, et non un simple prétexte pour des luttes de pouvoir. Les défis écologiques sont d’une telle ampleur qu’ils exigent une action immédiate et collective. En détournant l’attention vers des querelles politiques, les députés démontrent une déconnexion inquiétante avec la réalité quotidienne des citoyens. Ce mépris pour les enjeux cruciaux du pays ne peut plus être toléré.
Les études sont claires : le changement climatique a des effets dévastateurs sur la vie des populations. En Afrique, les sécheresses, les inondations et la déforestation sont des réalités qui menacent la sécurité alimentaire et la santé publique. Ignorer ces urgences au profit de rivalités politiques est non seulement irresponsable, mais dangereux. Les dirigeants doivent comprendre que leur rôle est de protéger l’avenir des citoyens, et non de défendre des intérêts personnels.
L’audition d’Abdourahmane Diouf à l’Assemblée nationale illustre parfaitement ce malaise profond qui ronge le gouvernement : les préoccupations environnementales restent reléguées derrière des querelles de pouvoir. Ce mépris pour les enjeux vitaux du pays est inacceptable et doit être fermement dénoncé.
Aujourd’hui plus que jamais, les citoyens doivent s’impliquer et faire entendre leur voix. Ils doivent exiger que leurs représentants assument pleinement leurs responsabilités et placent l’environnement au cœur de leurs priorités. Il ne faut pas laisser les querelles politiques obscurcir les enjeux qui concernent notre avenir commun et celui des générations à venir.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Saliou M.
Mis en ligne : 15/11/2025
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