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L’affaire du général Moussa Fall et d’Ibrahima Dramé, récemment abordée par la Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande instance de Dakar, soulève des questions cruciales sur la gestion des comportements déviants au sein de nos institutions. Je suis convaincu que les excuses présentées par Dramé, sous pression familiale, ne doivent en aucun cas être considérées comme une atténuation de la gravité de ses menaces. Cette situation illustre une faiblesse préoccupante dans la prise en charge des comportements inappropriés.
Ibrahima Dramé, ancien gendarme, se retrouve dans une position délicate après avoir formulé des accusations sérieuses contre des figures de proue de la gendarmerie. Les menaces proférées à l’encontre du général Moussa Fall et d’autres officiers, telles que les colonels Abdou Mbengue et Cheikh Faye, ne sont pas à prendre à la légère. Ces incidents, survenus après son arrestation et son incarcération, soulignent des enjeux plus larges concernant la discipline et le respect des normes au sein de nos forces de sécurité.
L’article d’origine met en lumière le parcours tumultueux d’Ibrahima Dramé, qui, après avoir été incarcéré pour des accusations d’escroquerie et d’autres infractions, a bénéficié d’une grâce présidentielle. Cependant, son comportement ultérieur, marqué par des menaces persistantes, soulève des questions sur sa réhabilitation. Les excuses qu’il a présentées, suite à la pression de sa famille, semblent plus être une stratégie de défense qu’une véritable prise de conscience de ses actes. Comme un élève qui, après avoir été pris en flagrant délit, s’excuse pour éviter une punition, Dramé semble jouer sur les émotions pour échapper à la rigueur de la justice.
Premièrement, les menaces proférées par Dramé ne peuvent être minimisées, même si elles sont suivies d’excuses. La gravité de ses accusations et la portée de ses paroles doivent être considérées comme un signal d’alarme sur la fragilité des institutions qui sont censées protéger la société. Deuxièmement, cette situation révèle une lacune dans la gestion des comportements déviants au sein des forces de sécurité. Si des individus peuvent proférer des menaces sans conséquence réelle, cela crée un précédent dangereux qui pourrait encourager d’autres à agir de manière similaire.
L’angle que je souhaite développer ici est celui de la responsabilité individuelle et institutionnelle. Les excuses de Dramé, bien que présentées sur recommandation familiale, ne doivent pas servir de bouclier contre les conséquences de ses actes. Au contraire, elles doivent être perçues comme une opportunité pour nos institutions de réfléchir à la manière dont elles abordent la discipline et la réhabilitation. L’absence de mesures concrètes pour traiter de tels comportements pourrait mener à une érosion de la confiance du public envers nos forces de sécurité.
En explorant davantage cette affaire, il est essentiel de considérer la manière dont d’autres pays gèrent des situations similaires. Par exemple, dans certaines démocraties, les menaces à l’encontre des représentants de l’État sont traitées avec une sévérité accrue, indépendamment des excuses présentées. Cela envoie un message clair : la sécurité et le respect des institutions ne sont pas négociables. En revanche, dans notre cas, l’absence de réaction ferme pourrait être interprétée comme une faiblesse du système judiciaire et des autorités compétentes.
L’affaire Ibrahima Dramé et général Moussa Fall met en exergue des problématiques profondes concernant la gestion des comportements déviants au sein de nos institutions. Les excuses de Dramé, bien que compréhensibles dans un contexte familial, ne devraient pas réduire la gravité de ses actes. Il est impératif que notre système judiciaire prenne des mesures fermes pour préserver l’intégrité des forces de sécurité et renforcer la confiance du public. Je vous invite à réfléchir à ces enjeux et à exiger une justice qui ne laisse pas place à l’impunité.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Mohamed Niang.
Mis en ligne : 17/11/2025
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