La farce de l'autoroute Dakar-Tivaouane-Saint-Louis : Une maison stoppe tout - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Société | Par Eva | Publié le 28/11/2025 02:11:15

La farce de l'autoroute Dakar-Tivaouane-Saint-Louis : Une maison stoppe tout

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Dans un monde où les infrastructures sont censées symboliser le progrès, la construction de l’autoroute Dakar – Tivaouane – Saint-Louis se retrouve à l’arrêt, stoppée net par la présence d’une maison sur son tracé. Ce fait, à la fois cocasse et préoccupant, soulève des questions sur la planification des projets d’envergure. En effet, la vulnérabilité d’un projet aussi ambitieux face à un simple obstacle résidentiel jette une ombre sur les compétences de nos responsables.

L’autoroute en question, censée relier des pôles économiques majeurs du Sénégal sur près de 200 km, est un projet stratégique pour améliorer la mobilité et désenclaver le nord du pays. Mais voilà, au beau milieu de ce tracé prometteur, se dresse une maison, celle d’une propriétaire étrangère, qui, tel un héros de film d’horreur, refuse de quitter les lieux. Ce différend foncier, loin d’être une simple anecdote, met en lumière les failles d’une planification qui semble avoir oublié de prendre en compte les aléas de la vie réelle.

Le chef de chantier, Khalifa Ababacar Diop, exprime sa frustration face à cette situation. À l’image d’un joueur de football qui se retrouve à dribbler dans un embouteillage, il se voit contraint de stopper son avancée. « Une propriété non libérée empêche la progression du chantier », déclare-t-il, soulignant que ce blocage ralentit non seulement les travaux, mais menace également la livraison de cette infrastructure. En effet, il aurait fallu anticiper ce genre d’obstacle, mais apparemment, les responsables ont opté pour la méthode du « on verra bien ».

Il est difficile de ne pas se moquer de cette situation. Une seule maison, aussi obstinée qu’un chat qui refuse de sortir de son carton, parvient à paralyser un projet d’une telle envergure. Cela soulève des interrogations sur la capacité de nos dirigeants à envisager tous les scénarios possibles. Dans un pays où les retards d’infrastructures sont déjà légendaires, cet incident ne fait qu’ajouter une couche d’ironie à la situation. La comparaison avec un enfant qui ne veut pas quitter son jouet prend tout son sens ici : un projet de cette taille devrait être capable de contourner un simple obstacle, mais manifestement, ce n’est pas le cas.

L’ironie de cette situation réside dans le fait que, pour un projet aussi important, la planification semble avoir été laissée à la discrétion d’un comité de gestion de quartier. La présence d’une maison sur le tracé aurait dû être identifiée bien avant le début des travaux. C’est un peu comme si un architecte, en construisant un gratte-ciel, décidait d’ignorer un poteau électrique. Ce manque de prévoyance est à la fois risible et alarmant, et il est difficile de ne pas se demander si nos responsables ont réellement pris la mesure des enjeux.

Des exemples similaires dans d’autres pays montrent que des projets d’infrastructure peuvent être réalisés sans encombre, même en présence d’obstacles imprévus. À Singapour, par exemple, des tunnels ont été construits sous des bâtiments existants sans perturber leur occupation. La différence ? Une planification rigoureuse et une anticipation des problèmes. En comparaison, le Sénégal semble naviguer à vue, se fiant à la chance plutôt qu’à une stratégie bien pensée.

La situation actuelle de l’autoroute Dakar – Tivaouane – Saint-Louis illustre une vulnérabilité inquiétante dans la planification des infrastructures. Une maison, aussi obstinée qu’un enfant capricieux, parvient à stopper un projet d’une telle ampleur, remettant en question la compétence des responsables. Il faut que ceux-ci prennent conscience des enjeux et anticipent les obstacles, au lieu de se retrouver à la merci d’un simple bâtiment.

Il faut de rester vigilants face à de telles situations. Engageons-nous à demander des comptes à nos dirigeants et à exiger une meilleure planification pour nos infrastructures.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Youssou N.
Mis en ligne : 28/10/2025

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