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Le Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC) met en lumière la libération d’un militaire sénégalais, tout en remerciant des figures comme Serigne Mountakha Mbacké et Aly Ngouille Ndiaye pour leur rôle supposé dans ce dénouement. Cependant, cette reconnaissance semble être une manœuvre pour masquer les échecs passés des négociations avec l’État sénégalais. Loin d’être un acte de bonne volonté, cette libération pourrait bien être un coup de communication.
Depuis des décennies, la Casamance est le théâtre d’un conflit qui oppose le MFDC à l’État sénégalais. Les tensions récurrentes et les incidents violents, comme celui survenu à Djignaki en avril 2025, rappellent que la paix est encore loin d’être atteinte. La libération du militaire, survenue le 11 novembre 2025, pourrait sembler être un pas vers la réconciliation. Pourtant, il est important de s’interroger sur les motivations réelles derrière cette initiative et sur la manière dont elle s’inscrit dans un cadre plus large de dialogue entre le MFDC et le gouvernement.
L’article du MFDC, qui souligne les contributions de figures religieuses et politiques, semble plus être un moyen de redorer l’image du mouvement qu’un véritable appel à la paix. En remerciant Aly Ngouille Ndiaye, le MFDC pourrait chercher à créer une illusion de progrès, tout en évitant de faire face à ses propres échecs dans le cadre des négociations avec l’État. Comme un artiste qui cherche à masquer ses erreurs avec des coups de pinceau, le MFDC tente de redéfinir sa position en mettant en avant des acteurs extérieurs.
Premièrement, la mise en avant des efforts d’Aly Ngouille Ndiaye pourrait être interprétée comme une tentative de détourner l’attention des échecs des précédents dialogues. Les promesses non tenues et les discussions stériles entre le MFDC et l’État ont laissé des cicatrices profondes. En se focalisant sur une libération isolée, le MFDC risque de faire oublier la nécessité d’un dialogue constructif et continu.
Deuxièmement, la reconnaissance de Serigne Mountakha Mbacké, bien qu’importante, ne doit pas occulter le fait que la paix ne se construit pas uniquement sur des actions ponctuelles. C’est comme essayer de guérir une blessure profonde avec un simple bandage : cela ne suffit pas. Les véritables efforts doivent se concentrer sur des négociations sérieuses et sur la résolution des causes profondes du conflit.
En adoptant cette approche, le MFDC semble vouloir se présenter comme un acteur responsable et conciliant, mais cela peut aussi être perçu comme une manipulation. En effet, la libération du militaire pourrait être utilisée pour renforcer la légitimité du mouvement, tout en évitant d’aborder les véritables problèmes qui divisent la région. Ce n’est pas un acte de générosité, mais une stratégie de communication qui vise à redorer son image dans un contexte où la méfiance règne.
Des analyses récentes ont montré que les négociations passées ont souvent échoué en raison d’un manque de confiance entre les parties. Le MFDC, en mettant en avant des figures comme Aly Ngouille Ndiaye, semble ignorer les véritables enjeux qui nécessitent une attention soutenue. Les acteurs de la société civile, les organisations internationales et les communautés locales doivent être impliqués dans un processus de paix inclusif, et non pas en se contentant de gestes symboliques.
La libération du militaire sénégalais, bien que saluée par le MFDC, ne doit pas nous faire perdre de vue les échecs passés des négociations. La reconnaissance des efforts d’Aly Ngouille Ndiaye apparaît comme une manœuvre pour détourner l’attention des véritables problèmes. Au lieu de se réjouir de cette libération, il faut demander une véritable volonté de dialogue et de paix durable.
Ne laissons pas les discours creux et les gestes symboliques nous distraire des véritables enjeux. Ensemble, exigeons un dialogue authentique et constructif pour la paix en Casamance.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Sadibou S.
Mis en ligne : 30/11/2025
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