Chasse aux sorcières : Critiquer le président est désormais un crime - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Justice | Par Eva | Publié le 14/12/2025 07:12:15

Chasse aux sorcières : Critiquer le président est désormais un crime

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L’arrestation de Mouhamadou Bachir Syll, un homme de 34 ans, pour offense au chef de l’État et injure publique, illustre une tendance alarmante au Sénégal, où critiquer le président devient un acte répréhensible. En effet, cette interpellation, qui fait suite à la diffusion d’une vidéo dans laquelle il déchire une photo officielle de Bassirou Diomaye Faye, soulève de vives inquiétudes quant à la liberté d’expression dans le pays.

La scène s’est déroulée sur les réseaux sociaux, où une vidéo montrant Syll proférant des propos indécents à l’encontre du président est devenue virale. Ce n’est pas seulement un acte isolé, mais un reflet d’un climat politique où la critique est de plus en plus réprimée. Les autorités judiciaires, sous les ordres du procureur de la République, Baye Thiam, ont rapidement réagi en ordonnant l’arrestation de cet entrepreneur. Ce dernier, domicilié à Sanar Peulh, est désormais en garde à vue, confronté à des accusations qui pourraient avoir des conséquences graves sur sa vie.

L’arrestation de Bachir Syll ne peut être perçue que comme une atteinte à la liberté d’expression. En effet, ce qui a commencé comme un simple acte de contestation s’est transformé en une chasse aux sorcières contre quiconque oserait critiquer le pouvoir en place. Comme le souligne un observateur avisé, « l’absence de liberté d’expression dans un pays est comparable à un oiseau en cage, qui chante sans jamais pouvoir s’envoler ». Le Sénégal, qui a longtemps été perçu comme un bastion de la démocratie en Afrique de l’Ouest, semble s’enfoncer dans une dérive autoritaire où la voix des citoyens est muselée.

Premièrement, cette arrestation envoie un message clair : critiquer le président est désormais un acte punissable. Cela crée un climat de peur qui empêche les citoyens d’exprimer leurs opinions, ce qui est fondamental dans une démocratie. Deuxièmement, la réaction des autorités face à des actes de contestation rappelle les méthodes de répression utilisées dans des régimes autoritaires, où toute forme de dissidence est écrasée. En effet, « faire taire les voix critiques est comme éteindre une flamme dans la nuit, cela ne fait que renforcer l’obscurité ».

Ce cas particulier de Bachir Syll met en lumière une problématique plus vaste : la fragilité de la liberté d’expression au Sénégal. Alors que les réseaux sociaux offrent une plateforme pour le débat public, ils deviennent également un terrain de chasse pour les autorités, qui cherchent à contrôler la narrative. Cette situation rappelle les heures sombres d’autres régimes, où la critique était synonyme de danger. Aujourd’hui, il faut se lever pour défendre ce droit fondamental, car chaque silence renforce le pouvoir des oppresseurs.

Des organisations de défense des droits humains, comme Amnesty International, ont déjà tiré la sonnette d’alarme sur la situation des droits civiques au Sénégal. Les arrestations pour des raisons politiques se multiplient, et ce climat de répression ne fait qu’accroître les tensions sociales. Les citoyens doivent être conscients que la liberté d’expression est un droit qui doit être protégé, et non un délit à punir.

L’arrestation de Bachir Syll n’est pas seulement une affaire individuelle, mais un signal d’alarme pour l’ensemble de la société sénégalaise. La liberté d’expression est en danger, et il est impératif que les citoyens se mobilisent pour défendre ce droit fondamental. C’est le moment dire stop à cette dérive autoritaire et de rappeler que critiquer le pouvoir ne doit jamais être un crime.

Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Aminata G.
Mis en ligne : 14/12/2025

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