Guinée-Bissau : Le cycle infernal des crises politiques se poursuit - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Afrique | Par Eva | Publié le 14/12/2025 12:12:30

Guinée-Bissau : Le cycle infernal des crises politiques se poursuit

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L’annonce d’un coup d’État en Guinée-Bissau, où un groupe d’officiers a déclaré avoir pris le contrôle du pays, est un triste rappel des crises politiques récurrentes qui frappent cette nation. Ce nouvel épisode d’instabilité soulève des inquiétudes quant à l’avenir démocratique du pays et révèle une réalité désolante : les coups d’État sont devenus la norme, plus que l’exception.

Le 26 novembre 2025, à la veille des résultats des élections présidentielle et législatives, la Guinée-Bissau a été secouée par des tirs près du palais présidentiel. Le groupe se faisant appeler « Haut commandement militaire pour la restauration de l’ordre » a annoncé la suspension du processus électoral et la fermeture des frontières. Cette situation n’est pas sans rappeler les sombres heures de l’histoire politique du pays, où chaque élection semble être suivie d’une crise, comme une fatalité inéluctable.

La déclaration du général Denis N’Canha, chef de la maison militaire, a été lue avec une assurance qui frôle l’arrogance. En suspendant le processus électoral, ces officiers se placent au-dessus des lois et des institutions, comme si la Guinée-Bissau n’avait jamais connu de véritables avancées démocratiques. Le président sortant, Umaru Sissoco Embalo, a été arrêté, tout comme plusieurs de ses ministres et hauts responsables militaires. Ce tableau tragique rappelle la situation de 2012, où les coups d’État se succédaient avec une régularité déconcertante, laissant le pays dans une spirale de violence et de désespoir.

Il est impératif de dénoncer cette situation, car elle illustre une fois de plus le cycle vicieux de l’instabilité en Guinée-Bissau. Les élections, qui devraient être un moment de célébration démocratique, se transforment en une scène de chaos. Les officiers, en suspendant les résultats électoraux, montrent un mépris flagrant pour la volonté du peuple. Comme un mauvais film qui se répète à l’infini, la Guinée-Bissau est piégée dans un récit où l’espoir d’un avenir meilleur est systématiquement écrasé par la force des armes.

Le président Embalo, qui se dit non violent, accuse le chef d’état-major de l’armée de terre d’être à l’origine de ce coup d’État. Cela évoque les luttes de pouvoir du passé, où les leaders se renvoyaient la responsabilité des crises. À l’instar d’un phénix qui ne renaît jamais de ses cendres, la Guinée-Bissau semble condamnée à revivre les mêmes tragédies.

Le coup d’État actuel ne fait que renforcer l’idée que la Guinée-Bissau est un pays où l’instabilité est devenue la norme. Les citoyens, qui aspirent à un changement réel, se retrouvent piégés dans un système où les militaires dictent les règles du jeu. Cette situation est d’autant plus préoccupante qu’elle survient dans un contexte où la communauté internationale devrait être en mesure d’intervenir pour préserver la démocratie. Mais au lieu de cela, le silence est assourdissant, laissant les Bissau-Guinéens à la merci de ceux qui détiennent les armes.

Des analyses récentes soulignent que la Guinée-Bissau a connu plus de coups d’État que d’élections pacifiques depuis son indépendance en 1973. La communauté internationale, souvent spectatrice, ne semble pas avoir de plan d’action clair pour aider ce pays à sortir de ce cycle infernal. Les promesses de soutien et de développement sont régulièrement balayées par la réalité d’un pouvoir militaire omniprésent. Cette impasse ne peut plus durer, et il est temps que la voix du peuple soit enfin entendue.

La déclaration des officiers militaires en Guinée-Bissau est un nouveau chapitre d’un récit tragique qui se répète. Ce coup d’État est non seulement une atteinte à la démocratie, mais également un affront à l’espoir d’un peuple fatigué par les crises à répétition. Il est crucial de ne pas rester silencieux face à cette situation et de dénoncer fermement ces atteintes à la démocratie.

Il est temps pour les citoyens du monde, et particulièrement ceux de la Guinée-Bissau, de s’unir pour exiger un changement. La démocratie ne peut pas être un luxe, mais un droit inaliénable pour tous.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Raphael Ndour.
Mis en ligne : 14/12/2025

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