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La décision récente de la FIFA de retarder la libération des joueurs pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025, programmée pour commencer le 21 décembre, a suscité une vague d’indignation sur le continent africain. En repoussant cette libération au 15 décembre, l’instance dirigeante du football mondial prive les 24 sélections de sept jours cruciaux de préparation. Cette situation met en lumière une incapacité manifeste de la FIFA à respecter ses engagements envers le football africain, laissant les équipes dans une position délicate.
La CAN, un événement majeur pour le football africain, nécessite une préparation adéquate pour permettre aux équipes de se rassembler et de se préparer efficacement. Selon les règlements de la FIFA, les joueurs devraient être mis à disposition au plus tard le lundi de la semaine précédant la compétition. Cependant, les clubs européens, désireux de conserver leurs joueurs le plus longtemps possible, ont réussi à convaincre la FIFA de modifier cette règle. Cette décision tardive a des conséquences financières et sportives considérables pour les fédérations africaines qui avaient déjà engagé des ressources pour des stages de préparation.
Le mécontentement des sélectionneurs est palpable. Gernot Rohr, entraîneur du Bénin, a exprimé sa frustration en déclarant que cette décision constitue un « manque de respect ». Les équipes comme le Maroc et les Comores se retrouveront avec un effectif incomplet moins d’une semaine avant le match d’ouverture. Patrice Beaumelle, entraîneur de l’Angola, souligne que trois entraînements avant le premier match ne suffisent pas pour préparer une compétition de cette envergure. Cette situation est d’autant plus préoccupante que les fédérations ont déjà investi des milliers d’euros dans des préparations qui risquent de tomber à l’eau.
Les conséquences de cette décision sont multiples. D’une part, la préparation des équipes est gravement compromise, rendant difficile la mise en place de stratégies de jeu efficaces. D’autre part, le coût financier est alarmant. Les fédérations africaines, souvent en difficulté budgétaire, voient leurs investissements en matière de stages, d’hébergement et de logistique menacés. En outre, cette situation pourrait avantager des équipes dont les joueurs évoluent majoritairement dans des clubs locaux, comme l’Égypte ou l’Afrique du Sud, mais cela ne compense pas l’inégalité de préparation entre les sélections.
La FIFA, en agissant ainsi, montre une fois de plus son incapacité à soutenir le football africain. Alors que les clubs européens exercent une pression pour préserver leurs intérêts, les sélections africaines se retrouvent à la traîne. Patrick Juillard, journaliste spécialisé, rappelle que ces périodes de préparation sont essentielles dans un calendrier international de plus en plus chargé. Les équipes n’ont pas le luxe de disposer de temps pour travailler leur cohésion et leur stratégie. Ce manque de respect envers le football africain ne peut être ignoré.
Les données montrent que les préparations d’avant-compétition sont cruciales pour le succès des équipes. Des études ont prouvé que les équipes qui bénéficient d’une période de préparation adéquate ont de meilleures performances. La FIFA, en négligeant cet aspect, compromet non seulement la qualité du tournoi, mais aussi l’image du football africain sur la scène mondiale.
En somme, la décision de la FIFA de retarder la libération des joueurs pour la CAN 2025 illustre son incapacité à honorer ses engagements envers le football africain. Les conséquences de cette décision sont lourdes, tant sur le plan sportif qu’économique. Il est impératif que la FIFA prenne conscience des enjeux et respecte les besoins des fédérations africaines pour assurer un avenir meilleur au football sur le continent.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Rahim B.
Mis en ligne : 16/12/2025
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