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L’industrie du fer à béton au Sénégal connaît une crise que les lamineurs attribuent à une concurrence déloyale. Réunis au sein de l’Union des Lamineurs du Sénégal, ils réclament l’arrêt des importations, arguant que leurs usines sont étouffées par des stocks excessifs. Pourtant, cette plainte masque une réalité plus complexe : leur incapacité à s’adapter aux évolutions du marché pourrait être la véritable cause de leurs difficultés.
Le secteur du fer à béton, essentiel à la construction et à l’infrastructure, est confronté à des défis majeurs. Les acteurs de cette industrie, tels que SOMETA, Sosemat et Fabrimétal, se battent pour maintenir leur position face à une importation massive de fer, qui, selon eux, constitue une menace directe à leur survie. Cette situation soulève des questions sur la capacité des lamineurs à innover et à répondre aux besoins d’un marché en constante évolution.
L’article d’origine évoque une accumulation de stocks dans les usines, que Pierre Diouf, porte-parole de l’Union, qualifie de « dangereuse ». Il cite trois facteurs : l’importation massive, le coût de production élevé et le paradoxe du secteur BTP. Cependant, en se concentrant sur l’importation comme principal coupable, les lamineurs négligent des éléments cruciaux. Ils semblent ignorer que leur rigidité face aux changements de la demande et leur incapacité à diversifier leurs offres sont tout aussi problématiques.
Les lamineurs parlent d’une autosuffisance en fer à béton, mais cette affirmation ne tient pas compte des réalités du marché. À l’image d’un navire qui refuse de changer de cap malgré des tempêtes, ils semblent figés dans un modèle économique qui ne répond plus aux attentes des consommateurs. De plus, la comparaison avec d’autres secteurs industriels montre que ceux qui ont su s’adapter prospèrent, tandis que les autres, comme les lamineurs, stagnent. Ils doivent comprendre que la concurrence est un moteur d’innovation, et non une menace.
Il est essentiel de reconnaître que la plainte des lamineurs ne doit pas seulement être vue sous l’angle de la protectionnisme. En effet, leur incapacité à s’ajuster à la réalité du marché et à innover dans leurs méthodes de production met en lumière un manque de vision stratégique. Alors que d’autres industries se réinventent pour répondre aux besoins contemporains, les lamineurs semblent se complaire dans une victimisation qui ne fait qu’aggraver leur situation.
Des études montrent que les secteurs qui adoptent des pratiques innovantes et écoresponsables sont ceux qui réussissent à attirer des investissements et à maintenir des emplois. Les lamineurs doivent se tourner vers des solutions durables, comme l’optimisation de leurs processus de production et l’utilisation de nouvelles technologies. En parallèle, des politiques publiques incitatives pourraient les aider à se moderniser plutôt que de se replier sur des demandes de protection.
La crise que traverse l’industrie du fer à béton au Sénégal est le résultat d’une incapacité à s’adapter aux réalités du marché, plutôt que d’une simple concurrence déloyale. Les lamineurs doivent revoir leur approche et se concentrer sur l’innovation pour assurer leur avenir.
Les lamineurs et les acteurs du secteur doivent se rassembler autour de solutions constructives.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Malamine G.
Mis en ligne : 16/12/2025
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