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Le magazine Jeune Afrique, en collaboration avec le cabinet Sagaci Research, a récemment dévoilé son classement des villes africaines les plus attractives pour 2025. Ce classement, basé sur des critères tels que la qualité de vie, les infrastructures, et les investissements étrangers, révèle une réalité préoccupante pour Dakar. La chute de la capitale sénégalaise, qui passe de la 12e à la 23e place, illustre une tendance alarmante qui pourrait décourager les investisseurs étrangers et aggraver la crise économique déjà en cours.
Dakar, autrefois perçue comme un pôle d’attractivité en Afrique de l’Ouest, est désormais confrontée à des défis considérables. En 2024, la ville affichait un indice global de 6,5, mais en 2025, elle ne récolte qu’un score de 4,92. Cette dégringolade de 11 places est révélatrice des difficultés budgétaires croissantes du Sénégal, exacerbées par des révélations sur une dette cachée atteignant environ 120 % du PIB. Les agences de notation, à l’instar d’un aigle scrutant sa proie, n’ont pas tardé à abaisser la note du pays, accentuant ainsi la perception négative des investisseurs.
Dans ce contexte, Dakar se retrouve en position précaire, se classant parmi les moins performantes en matière d’entreprises et d’emplois, ainsi qu’en investissements directs étrangers (IDE). Comparée à Abidjan, qui se positionne à la 13e place avec un indice de 5,48, ou à Cotonou, 16e avec un score de 5,23, la situation de Dakar apparaît comme un avertissement. La capitale sénégalaise, autrefois considérée comme une vitrine du dynamisme ouest-africain, semble désormais perdre son lustre, comme une étoile filante qui s’éteint dans l’obscurité.
L’analyse des causes de cette chute met en lumière des problèmes systémiques. Les difficultés économiques, couplées à une perception négative des habitants, ont un impact direct sur l’attractivité de la ville. Les investisseurs, souvent guidés par des indicateurs de stabilité et de croissance, pourraient être dissuadés d’injecter des capitaux dans une métropole qui peine à maintenir son image. C’est un cercle vicieux : la baisse de confiance des investisseurs entraîne une diminution des investissements, ce qui, à son tour, aggrave la crise économique.
Dakar doit impérativement redresser la barre. Pour ce faire, il est important d’améliorer les infrastructures, de renforcer la transparence budgétaire et de restaurer la confiance des citoyens. Sans ces réformes, la ville risque de se retrouver dans une spirale descendante, semblable à celle d’autres métropoles africaines qui ont perdu leur attractivité au fil des années. La nécessité d’une vision claire et d’une action concertée est plus pressante que jamais.
La chute de Dakar dans le classement des villes africaines les plus attractives est un signal d’alarme pour les décideurs et les investisseurs. La ville doit se mobiliser pour inverser cette tendance et retrouver sa place sur la scène africaine. Les enjeux sont cruciaux, non seulement pour son développement économique, mais aussi pour le bien-être de ses habitants.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Ousseynou Mb.
Mis en ligne : 18/12/2025
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