Article opinion écrit par la contributrice : Adja Diallo.
La journée de mobilisation « école morte » organisée par le Saemss et le Cusems, accompagnée des menaces émanant du ministère de l’Éducation, ainsi que la grève du Saes, soulèvent le risque de perturbations majeures au sein du système éducatif.
Pour cause, les syndicats d’enseignants observent des grèves à travers l’ensemble du territoire national. Leurs revendications principales portent sur le respect des engagements gouvernementaux et la libération des enseignants détenus « arbitrairement » dans les prisons.
Ces grèves sont des actions raisonnables car les enseignants, tout en exerçant leur métier, doivent également subvenir aux besoins de leurs familles. Les priver de leur salaire nuit à leur capacité à assurer ces besoins essentiels.
L’alliance entre le SAEMSS et le CUSEMS, représentant le moyen-secondaire, a demander sans cesse au gouvernement de régler les accords en suspens, en versant les paiements aux enseignants, en doublant le budget des établissements scolaires et en assurant le paiement immédiat des primes aux directeurs d’établissement.
Cette phase du plan d’actions des organisations syndicales replonge le secteur de l’éducation dans l’agitation, intervenant près d’un mois après la rentrée scolaire. Cette annonce a suscité une réaction de la part du Ministère de l’Éducation Nationale (MEN).
« Le Ministère de l’Éducation Nationale regrette les appels à une journée « École morte » de certains syndicats pourtant signataires d’un accord réaffirmant leur engagement envers les priorités éducatives, le ministère décide de s’opposer à toute tentative de déstabilisation de l’école ».
A l’en croire, le gouvernement accorde un intérêt à la revalorisation de la fonction enseignante. En atteste, dit le MEN, les « fortes mesures » prises dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord du 26 février 2022. Face à cela, le MEN a brandi des menaces contre les syndicats d’enseignants, « le gouvernement se réserve le droit de revenir sur ses engagements, qui ont déjà représenté une dépense de 250 milliards de francs CFA pour les contribuables sénégalais, si les termes de l’accord sont violés par les syndicats, sans préavis ».
Alors qu’on se dirige vers une élection présidentielle, prévue le 25 février 2024, les perturbations des enseignements risquent de s’intensifier, si l’on n’y prend pas garde.
Article opinion écrit par la contributrice : Adja Diallo
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