Article écrit par le contributeur : Pascale Faye.
Un taximan qui se dispute avec un autre automobiliste dans une station service et ce dernier dégaine son arme. Un premier tir en l’air, un deuxième sur le pneu du véhicule et le troisième sur la tête de son adversaire.
Quelques année auparavant, Barthélémy Dias était devant le juge pour répondre de la mort de Ndiaga Diouf, le nervi dont il est le présumé meurtrier, cette fois aussi par balle. Ces deux exemples remettent au goût du jour la question de la détention et du port d’arme au Sénégal.
Dans l’imaginaire populaire, les Sénégalais sont de plus en plus armés. Le port d’arme est même banal, croit-on savoir. C’est devenu une mode au Sénégal. Nous sommes une société qui lorgne chez les autres. Maintenant chacun a son pistolet.
Il y a une insécurité galopante parce que les éléments économiques, politiques et sociaux qui la favorisent, mais le niveau d’insécurité ne justifie nullement que chaque individu veuille avoir une arme et se promener avec, surtout lorsqu’on ne maîtrise pas son usage
Selon Amadou Niang, directeur de la Cartoucherie sénégalaise, les personnes possédant des biens devraient avoir le droit de se défendre en disposant d’armes. « Ce qu’il faut, c’est réduire l’autorisation des pistolets », concède-t-il. Dans son entendement, un pistolet dans une poche passe inaperçu. Par contre, un fusil de chasse reste visible et inspire méfiance. Il peut donc réduire les risques d’affrontement.
Beaucoup de questions se posent donc sur la facilité d’obtention du permis de port d’arme et surtout sur la moralité de certaines personnalités qui en détiennent.
Article écrit par le contributeur : Pascale Faye
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