Article écrit par le créateur de contenu : Bachir Ori Drame.
L’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB) est l’une des institutions académiques les plus respectées du Sénégal. Fondée en 1990, elle s’est distinguée par son engagement envers l’excellence et l’innovation dans l’éducation supérieure.
Cependant, derrière cette réputation se cachent des réalités moins reluisantes, marquées par des injustices profondes qui affectent la vie des étudiants et du personnel. La première injustice notable concerne les…
…conditions de vie et d’études. Malgré les efforts pour moderniser les infrastructures, de nombreux Étudiants vivent dans des résidences surpeuplées et mal entretenues. Les chambres destinées à deux personnes en accueillent souvent trois ou quatre, créant des conditions de vie précaires et un environnement peu propice aux études. Cette surpopulation est exacerbée par des coupures fréquentes d’eau et d’électricité, rendant la vie quotidienne encore plus difficile.
Un autre point de discorde est la répartition inégale des ressources. Les fonds destinés à l’amélioration des infrastructures et à l’acquisition de matériel pédagogique sont souvent insuffisants et mal gérés. Les départements des Sciences humaines, par exemple, souffrent d’un manque criant de matériel didactique et de bibliothèques mal fournies. En revanche, d’autres départements, comme ceux des sciences et technologies, bénéficient d’équipements relativement modernes. Cette disparité crée un sentiment d’injustice et de frustration parmi les étudiants et les enseignants des départements moins favorisés.
Les grèves récurrentes sont une autre manifestation de cette injustice. Les étudiants, soutenus par leurs enseignants, se mobilisent régulièrement pour dénoncer les conditions de vie difficiles et les inégalités au sein de l’université. Bien que nécessaires pour attirer l’attention sur leurs revendications, ces grèves perturbent gravement le calendrier académique et prolongent la durée des études. Cette situation impacte particulièrement les étudiants issus de milieux modestes, qui peinent à subvenir à leurs besoins pendant ces périodes d’incertitude.
La question de la transparence dans la gestion des fonds universitaires est également préoccupante. Les allégations de corruption et de mauvaise gestion financière sont fréquentes, alimentant la méfiance et le ressentiment parmi les membres de la communauté universitaire. Cette opacité dans la gestion des ressources contribue à la persistance des inégalités et à la détérioration des conditions de vie et d’études.
Enfin, l’accès à l’enseignement supérieur pour les étudiants issus de milieux défavorisés reste un défi majeur. Les frais de scolarité, bien que subventionnés, représentent toujours une barrière pour de nombreuses familles. De plus, les bourses et les aides financières, essentielles pour ces étudiants, sont souvent insuffisantes et mal distribuées.
L’Université Gaston Berger de Saint-Louis, malgré ses nombreuses réalisations, est marquée par des injustices profondes qui affectent la vie de ses étudiants et de son personnel. Il est impératif que les autorités universitaires et gouvernementales prennent des mesures concrètes pour remédier à ces problèmes afin de garantir une éducation équitable et de qualité pour tous. La voix des étudiants doit être entendue et leurs revendications prises au sérieux, car l’avenir de l’université et du pays en dépend.
Article écrit par le créateur de contenu : Bachir Ori Drame
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