Article opinion écrit par le créateur de contenu : Mbaye Diagne
Bougane Guèye Dany, leader de Gueum Saa Boop, accuse le Premier ministre Ousmane Sonko de vouloir détruire la presse sénégalaise avec la complicité de certains journalistes. Il dénonce une manœuvre similaire à l’arrestation de Madiambal sous Wade, qualifiant certains médias de « charognards ».
Les récentes actions répressives contre la presse rappellent tristement les pratiques autoritaires que le Premier ministre Ousmane Sonko dénonçait lorsqu’il était dans l’opposition. Alors qu’il critiquait jadis…
…les atteintes à la liberté de la presse sous le régime de Macky Sall, il semble aujourd’hui suivre un chemin similaire. Les critiques virulentes d’hier se sont transformées en actions concrètes visant à museler les médias, trahissant ainsi les principes de liberté d’expression qu’il défendait autrefois avec ardeur.
Cette volte-face a créé un profond sentiment de trahison chez ceux qui croyaient en ses promesses de gouvernance transparente et démocratique. L’ancien champion de la liberté d’expression semble avoir abandonné ses convictions dès son accession au pouvoir, s’appuyant désormais sur une minorité de journalistes complaisants pour légitimer ses actions. Ce recours à la complicité de certains médias, qu’il qualifiait autrefois de corruption, expose une contradiction flagrante entre ses principes passés et ses pratiques actuelles.
Les nouvelles régulations imposées par le gouvernement s’apparentent à une forme subtile de censure, limitant sérieusement la liberté de la presse. Cette censure déguisée est renforcée par une utilisation stratégique de la justice pour intimider les voix dissidentes, une méthode qui rappelle l’arrestation de Madiambal sous le régime de Wade, autrefois dénoncée avec vigueur.
En manipulant l’opinion publique à travers les médias, la question de l’intégrité de l’information au Sénégal se pose désormais avec acuité. Cette manipulation, jadis critiquée chez ses prédécesseurs, devient aujourd’hui une pratique courante, exacerbant la fracture entre le gouvernement et la presse. Ce climat de méfiance nuit gravement à la relation de confiance nécessaire pour le bon fonctionnement d’une démocratie saine.
Sur le plan international, la réputation du Sénégal en tant que modèle de démocratie en Afrique est de plus en plus ternie. La répression croissante de la presse met en doute l’engagement du pays envers les principes démocratiques. Cette dérive suscite une désillusion profonde parmi ceux qui avaient soutenu le Premier ministre pour ses promesses de liberté et de justice sociale. La répression médiatique actuelle, loin d’inspirer la confiance, provoque un sentiment croissant d’incompréhension et de désenchantement.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Mbaye Diagne
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