Article écrit par le créateur de contenu : Metgeek.
Ce vendredi, les députés se rassembleront en séance plénière pour examiner la proposition de loi n° 10/2024 visant à modifier et compléter la loi organique n° 2002-20 du 15 mai 2002, qui régit le règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Ce débat intervient dans un contexte particulièrement controversé, notamment en raison des critiques émises par Mamadou Lamine Diallo, président du Mouvement Tekki.
Diallo a dénoncé ce qu’il perçoit comme une incohérence flagrante dans la gestion des procédures législatives par l’Assemblée nationale. Selon lui, la convocation en procédure d’urgence pour modifier le règlement intérieur, avec un ordre du jour limité à un seul point, est paradoxale.
Il rappelle avoir déjà critiqué l’usage abusif de la procédure d’urgence sous le régime de Macky Sall et considère que cette situation illustre une gestion chaotique et peu transparente.
Le député de Tekki souligne également une grave dérive : depuis novembre 2022, il est de notoriété publique que le Règlement intérieur distribué aux députés en octobre 2022 était un faux. Malgré cette révélation, aucune action corrective n’a été entreprise pendant plus de 21 mois.
La convocation en urgence pour rectifier cette situation est perçue par Diallo comme une tentative opportuniste et insuffisante de résoudre un problème qui aurait dû être adressé de manière plus sérieuse.
Mamadou Lamine Diallo ne se contente pas de critiquer la procédure actuelle ; il appelle également à une réforme plus radicale. Selon lui, il serait nécessaire de dissoudre l’Assemblée nationale et de procéder à de nouvelles élections pour élire des députés plus responsables, capables d’aborder les défis politiques avec rigueur.
Il rappelle aussi le précédent de l’Assemblée qui avait tenté de prolonger le mandat du président Macky Sall en reportant l’élection présidentielle de février 2024, une manœuvre contraire à la Constitution qui a failli plonger le pays dans une crise institutionnelle.
Face à ces accusations, Diallo exige que l’affaire du faux règlement intérieur soit examinée en profondeur par la justice, afin d’identifier les responsables et d’envoyer un message clair à l’élite politique du pays. Cette demande reflète une volonté de restaurer la confiance dans les institutions et de garantir une gouvernance plus transparente et responsable.
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