Article opinion écrit par le créateur de contenu : Faye’s Ndiogou.
La situation des réfugiés ukrainiens en Hongrie a pris un tournant brutal avec l’entrée en vigueur d’un décret gouvernemental le 21 août 2024, mettant fin au droit au logement d’État pour des milliers d’entre eux.
Cette décision, prise par le gouvernement de Viktor Orban, reflète une politique de plus en plus restrictive vis-à-vis des réfugiés, malgré le contexte humanitaire complexe provoqué par la guerre en Ukraine.
Le décret cible spécifiquement les ressortissants venant de treize régions identifiées comme zones de combat, considérant les autres régions du pays comme suffisamment sûres pour que leurs habitants puissent y retourner.
Cette mesure touche en premier lieu les réfugiés les plus vulnérables, soit environ 4 000 personnes qui étaient jusqu’alors logées dans des centres d’hébergement. Parmi eux, on retrouve des familles roms de langue hongroise appartenant à la minorité magyare d’Ukraine.
Ironiquement, ces personnes, qui partagent une proximité culturelle avec la Hongrie, se voient refuser la protection et l’assistance de l’État hongrois. Les premières expulsions ont déjà eu lieu, et de nombreuses familles se retrouvent désormais dans une situation précaire, voire sans abri.
Le cas d’Ilona L., une réfugiée temporaire en Hongrie avec ses deux enfants, illustre la tragédie que vivent ces réfugiés. Originaires de Transcarpatie, une région jugée sûre par le gouvernement hongrois, Ilona et sa famille ont été expulsées de leur centre d’hébergement.
Elle décrit une situation désespérée en Ukraine, où la guerre et les coupures d’électricité rendent la vie insoutenable, et où leur maison a été rendue inhabitable par le vandalisme. Comme de nombreuses autres mères, elle a été relogée provisoirement grâce à l’aide d’organisations humanitaires, mais son avenir reste incertain.
La réaction de la société civile hongroise, notamment à Budapest, contraste avec la ligne dure du Gouvernement Orban. La capitale, dirigée par un maire d’opposition, a choisi de financer le logement des Ukrainiens affectés par le décret, mettant en avant l’aspect humanitaire de la crise. Cependant, en dehors de Budapest, beaucoup de familles se retrouvent sans soutien et sans solution de logement, les forçant à envisager un retour en Ukraine malgré les risques.
Cette situation met en lumière non seulement les défis auxquels sont confrontés les réfugiés ukrainiens, mais aussi la complexité des politiques migratoires dans l’Europe actuelle. La Hongrie, tout en étant membre de l’Union Européenne, poursuit une politique qui se distingue par sa fermeté, parfois au détriment des principes humanitaires. L’exemple des réfugiés ukrainiens montre à quel point la solidarité européenne peut être mise à l’épreuve en période de crise.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Faye’s Ndiogou
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