Alors que l’Afrique se bat pour relancer ses économies, la question de la dette publique est devenue une menace croissante pour la stabilité du continent. António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, a mis en garde contre le risque de troubles sociaux si la gestion de la dette n’est pas améliorée.
Selon lui, les niveaux d’endettement atteignent des sommets alarmants, menaçant non seulement la stabilité économique, mais aussi la paix sociale dans plusieurs pays africains.
L’Afrique subsaharienne, en particulier, a vu sa dette publique exploser au cours des dernières années. Des pays comme le Ghana, la Zambie et l’Éthiopie sont confrontés à des difficultés majeures pour honorer leurs engagements financiers, tout en essayant de soutenir des programmes sociaux indispensables. Ces programmes, notamment dans les secteurs de la santé et de l’éducation, sont pourtant essentiels pour éviter une dégradation des conditions de vie déjà précaires pour des millions de personnes.
Selon Guterres, la pandémie de COVID-19 a considérablement aggravé la situation. Les fermetures économiques, la baisse des revenus liés aux exportations et l’augmentation des dépenses publiques pour lutter contre le virus ont mis sous pression les économies africaines. Ces difficultés ont poussé de nombreux gouvernements à contracter davantage de prêts internationaux, creusant encore leur dette.
Cette situation pourrait bientôt atteindre un point critique. Les manifestations populaires en Afrique de l’Ouest, par exemple, sont déjà en partie alimentées par des frustrations liées à la hausse des coûts de la vie et à l’incapacité des gouvernements à répondre aux besoins de base des populations. Guterres a averti que si des mesures urgentes ne sont pas prises pour restructurer la dette africaine, des troubles sociaux pourraient éclater à plus grande échelle.
Dans ce contexte, l’ONU appelle à une action internationale concertée pour alléger le fardeau de la dette africaine. Le Secrétaire général a souligné la nécessité pour les pays créanciers et les institutions financières internationales de trouver des solutions durables. Cela inclut des réductions de la dette, des moratoires sur les paiements et de nouveaux mécanismes de financement qui ne compromettent pas les perspectives de croissance à long terme.
Les discussions autour de la dette africaine sont également au cœur des négociations internationales, notamment lors des sommets du G20 et du FMI. Cependant, jusqu’à présent, les avancées ont été limitées, et de nombreux pays africains continuent de sombrer sous le poids de leurs dettes. António Guterres a ainsi réitéré l’importance de traiter cette question avec la plus grande urgence pour éviter une nouvelle crise économique et sociale sur le continent.
En parallèle, l’ONU insiste sur la nécessité d’investir dans des projets de développement durable en Afrique. Des initiatives visant à renforcer l’agriculture, à améliorer les infrastructures et à promouvoir l’énergie renouvelable pourraient non seulement stimuler la croissance, mais aussi offrir des solutions à long terme pour réduire la dépendance du continent aux financements extérieurs.
Article écrit par le créateur de contenu : Metgeek
Mise en ligne : 05/10/2024
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