Les élections parlementaires en Jordanie, qui se tiennent tous les quatre ans, sont particulièrement surveillées cette année en raison de récentes réformes législatives et d’un contexte régional et économique tendu.
Ces élections sont les premières depuis l’adoption en janvier 2022 d’une nouvelle loi qui a élargi le Parlement de 130 à 138 sièges, augmenté le quota réservé aux femmes, et abaissé l’âge minimum des candidats.
Le système politique jordanien est dominé par le roi, avec un Parlement qui joue un rôle législatif limité et où le gouvernement n’est pas responsable devant les députés. La Constitution accorde au souverain des pouvoirs étendus, y compris la nomination du Premier ministre, la capacité de dissoudre le Parlement, et la prise de décisions sur les affaires stratégiques comme la guerre, la paix, et les traités.
Le climat politique est également marqué par une colère croissante parmi la population, en grande partie d’origine palestinienne, en réponse à la situation à Gaza. Cette colère est exacerbée par une situation économique difficile, avec un secteur touristique, qui représente 14% du PIB de la Jordanie, souffrant des répercussions du conflit voisin.
Camille Abescat, spécialiste de la politique jordanienne à l’université Sant’Anna de Pise, note que les réactions initiales des autorités jordaniennes face au conflit de Gaza ont été perçues comme insuffisantes par la population.
Les manifestations de mécontentement incluent des actes violents, comme la fusillade meurtrière du 8 septembre, où un Jordanien a tué trois gardes israéliens à un poste-frontière entre la Jordanie et la Cisjordanie occupée.
Article écrit par : Fatoumata Diop
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