Article opinion écrit par le créateur de contenu : Papis.
OpenAI prévoit de lancer Strawberry, un modèle d’IA capable de s’auto-vérifier, dans les deux prochaines semaines. Strawberry sera un produit autonome mais sera intégré à ChatGPT, la plateforme de chatbot d’OpenAI alimentée par l’IA.
Strawberry serait plus performant en programmation et en mathématiques que d’autres modèles d’IA générative haut de gamme (y compris le GPT-4 d’OpenAI). Il évite en outre certains des pièges de raisonnement qui font généralement échouer ces mêmes modèles.
Mais ces améliorations ont un coût : Strawberry serait lent, très lent. Des sources ont indiqué que le modèle mettait 10 à 20 secondes pour répondre à une seule question.
Il est vrai qu’OpenAI positionnera probablement Strawberry comme un modèle pour les tâches critiques où la précision est primordiale. Cela pourrait trouver un écho auprès des entreprises, dont beaucoup sont frustrées par les limites de la technologie d’IA générative actuelle.
Une enquête réalisée cette semaine par le spécialiste des ressources humaines Peninsula a révélé que les inexactitudes sont une préoccupation majeure pour 41 % des entreprises qui explorent l’IA générative, et Gartner prévoit qu’un tiers de tous les projets d’IA générative seront abandonnés d’ici la fin de l’année en raison des obstacles à l’adoption de l’IA.
Mais si certaines entreprises ne se soucient pas du temps de latence des chatbots, je pense que le commun des mortels s’en préoccupe.
Les tendances hallucinatoires mises à part, les modèles d’aujourd’hui sont rapides, incroyablement rapides. Nous nous y sommes habitués ; la vitesse rend les interactions plus naturelles, en fait. Si le « temps de traitement » de Strawberry est effectivement supérieur d’un ordre de grandeur à celui des modèles existants, il sera difficile d’éviter l’impression que Strawberry est un pas en arrière dans certains domaines.
Cela suppose le meilleur scénario possible : que Strawberry réponde toujours correctement aux questions. Si elle est toujours sujette aux erreurs, comme le suggère le rapport, les longs temps d’attente seront encore plus difficiles à accepter.
OpenAI ressent sans aucun doute la pression des résultats, car elle dépense des milliards pour la formation à l’IA et le recrutement de personnel. Ses investisseurs et les nouveaux bailleurs de fonds potentiels espèrent voir un retour sur investissement le plus tôt possible, on l’imagine. Mais se précipiter pour sortir un modèle non peaufiné comme Strawberry – et envisager de le faire payer beaucoup plus cher – semble peu judicieux.
Je pense qu’il serait plus sage de laisser la technologie mûrir un peu. Alors que la course à l’IA générative devient de plus en plus féroce, OpenAI n’a peut-être pas ce luxe.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Papis
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