L’Alliance des États du Sahel (AES), formée par le Mali, le Niger et le Burkina Faso, a été créée avec l’objectif de défendre ces pays contre les menaces sécuritaires, principalement les groupes armés non étatiques et les rebelles.
La Charte du Liptako-Gourma, qui fonde l’AES, stipule que toute attaque contre un membre est considérée comme une agression contre les autres, entraînant un devoir d’assistance, y compris militaire.
Bilan et défis : Après un an, le bilan de l’AES en matière de coopération militaire est mitigé. Bien que l’armée malienne ait réussi à éloger les rebelles du CSP de Kidal avec l’aide de mercenaires russes, les contributions des autres membres sont limitées et les attaques jihadistes restent fréquentes et meurtrières.
Les opérations coordonnées et les échanges d’informations existants, mais les efforts conjoints sur le terrain se heurtent aux difficultés opérationnelles, comme le manque de doctrine commune et de coordination.
Plan d’action : Un plan d’action pour les opérations des pays membres est en préparation, mais il est encore au stade de projet et doit être validé par les états-majors. Actuellement, les soldats maliens, burkinabè et nigériens ne combattent pas ensemble sur le terrain.
Impact diplomatique : L’AES s’est également révélée sur le plan diplomatique, notamment en se retirant de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en janvier 2024, dénonçant l’organisation comme influente par des puissances étrangères, notamment la France.
Ce retrait a été perçu par certains comme une émancipation des régimes militaires, bien que cela ait des implications économiques limitées en raison du maintien des trois pays dans l’Uemoa. Le retrait est également apprécié par les partisans du panafricanisme, qui voient la CEDEAO comme un acteur essentiel pour l’intégration régionale et continentale.
Article écrit par : Fama Ndiaye
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