Plus d’un an après avoir été évincé du pouvoir au Gabon, Ali Bongo a enfin brisé son silence pour s’adresser directement aux Gabonais et aux nouveaux dirigeants du pays.
Dans une lettre de deux pages publiée récemment, l’ancien président exprime son souhait de voir la situation se calmer et appelle à éviter toute forme de vengeance contre sa famille, tant au Gabon qu’à l’étranger.
Ali Bongo appelle à « l’apaisement, à l’arrêt des violences et des tortures » dont sa famille est victime, en particulier son épouse Sylvia et son fils Nourredin, qu’il décrit comme des « bouc-émissaires » dans une crise dépassant largement leur propre personne. Il souligne que sa femme et son fils sont « emprisonnés depuis trop longtemps pour des faits dont ils n’ont pas été reconnus coupables ».
Concernant sa propre situation, Ali Bongo se déclare « non libre de ses déplacements » et affirme être soumis à une surveillance quotidienne, précisant qu’il est « isolé du monde extérieur, sans communications, sans nouvelles de ma famille ».
En s’adressant aux Gabonais, Bongo reconnaît les réussites et les lacunes de son mandat présidentiel. Il admet « des insuffisances » malgré les réalisations sous son leadership, et exprime son regret face à la persistance des souffrances parmi les Gabonais. Il assume pleinement le bilan de sa présidence, exprimant ainsi une forme de mea culpa pour les difficultés rencontrées par ses compatriotes.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
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