En 2024, le phénomène des « brouteurs » continue de poser un défi majeur dans le domaine de la cybersécurité, particulièrement en Afrique de l’Ouest.
Ces escrocs du web, principalement originaires de pays comme la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Sénégal et le Nigeria, utilisent diverses techniques pour extorquer de l’argent à leurs victimes en ligne.
Le terme « brouteur» provient du français de Côte d’Ivoire, en référence au mouton qui se nourrit sans effort. Dans l’argot local, « brouter » signifie tromper ou voler. Les brouteurs se désignent souvent entre eux comme des « barasseurs », utilisant le terme « bara » (travail en nouchi) pour désigner leurs activités frauduleuses. Les brouteurs utilisent plusieurs méthodes pour piéger leurs victimes :
Ils créent de faux profils sur les réseaux sociaux, souvent en utilisant des photos de mannequins ou de militaires, pour séduire leurs victimes. Une fois la confiance établie, ils demandent de l’argent sous divers prétextes, comme des urgences médicales ou des problèmes financiers. (Escroqueries sentimentales)
Les brouteurs incitent leurs victimes à se déshabiller devant une webcam, puis les font chanter en menaçant de diffuser les vidéos compromettantes. (Sextorsion)
Ils publient de fausses annonces de vente de biens ou de location de logements. Les victimes sont invitées à payer à l’avance pour des biens ou des logements qui n’existent pas. (Fausses annonces de biens et logements)
Les brouteurs envoient des courriels menaçants, prétendant être des autorités judiciaires, et demandent des paiements pour éviter des poursuites fictives. (Fausses convocations judiciaires)
Les conséquences des activités des brouteurs sont souvent dévastatrices pour les victimes. Les pertes financières peuvent atteindre des montants considérables, parfois jusqu’à 100 000 euros. Les victimes, souvent vulnérables et en quête de relations ou de soutien, se retrouvent non seulement appauvries, mais aussi psychologiquement affectées par la trahison et l’humiliation.
La lutte contre les brouteurs est complexe et nécessite une coopération internationale. Les autorités locales et les organisations de cybersécurité travaillent ensemble pour identifier et arrêter ces escrocs. Des campagnes de sensibilisation sont également menées pour informer le public des dangers et des signes avant-coureurs des escroqueries en ligne.
Les témoignages des victimes mettent en lumière les tactiques sophistiquées des brouteurs. Par exemple, Frédéric, une victime, raconte comment il a été séduit par un faux profil sur Facebook et a fini par envoyer de l’argent à plusieurs reprises, croyant aider une femme en détresse. Ces histoires soulignent l’importance de la vigilance et de la méfiance face aux interactions en ligne.
Les brouteurs représentent une menace persistante dans le paysage numérique de 2024. Leur capacité à exploiter les vulnérabilités humaines et technologiques nécessite une vigilance constante et des efforts concertés pour les contrer. La sensibilisation et l’éducation du public restent des outils essentiels pour prévenir ces escroqueries et protéger les utilisateurs en ligne.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Adzofall
Mis en ligne : 22/10/2024
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.