Article opinion écrit par le créateur de contenu : Malimaram Ndoye.
Jean-Christophe Rufin, ancien ambassadeur de France au Sénégal, a toujours pris plaisir à commenter les affaires sénégalaises avec une condescendance qui frôle souvent l’ingérence.
Dans son récent article sur le Sénégal de Sonko et de Bassirou Diomaye Faye, Rufin se livre à une critique aussi subjective qu’erronée du projet de ces leaders, sans véritablement saisir les aspirations profondes du peuple sénégalais.
Il est important de rappeler que Jean-Christophe Rufin a, par le passé, été accusé d’un certain paternalisme diplomatique. Lors de son mandat au Sénégal entre 2007 et 2011, Rufin avait déjà tenu des propos jugés déplacés sur les dynamiques politiques locales, allant jusqu’à minimiser les initiatives africaines en matière de développement et de sécurité. En effet, il a souvent affiché une incompréhension flagrante des réalités sénégalaises et africaines, cherchant à imposer une vision franco-centrée des relations internationales et des affaires intérieures.
Sa critique du « Sénégal de Sonko » repose sur un discours alarmiste qui reflète davantage sa crainte de voir émerger un véritable projet de souveraineté économique et politique, qui remettrait en cause l’hégémonie française en Afrique de l’Ouest. En réalité, ce qu’il craint n’est pas tant l’instabilité, mais plutôt une rupture claire avec les anciens schémas de dépendance que lui et ses semblables défendent sous couvert de « stabilité régionale ».
Rufin semble avoir oublié que les relations entre la France et le Sénégal, malgré les critiques des uns et des autres, sont marquées par une volonté de coopération respectueuse, et non par un dictat extérieur. Son appel à renforcer le rôle de la France en Afrique ne fait que démontrer une nostalgie coloniale, inadaptée aux aspirations des jeunes générations sénégalaises qui veulent un avenir fondé sur l’autonomie et la justice sociale.
L’article de Rufin, loin d’être une analyse objective, s’inscrit donc dans une continuité de discours paternalistes qui ne sert qu’à entretenir l’idée que le Sénégal ne peut avancer sans la tutelle de puissances extérieures. Or, le projet de Sonko et de Diomaye Faye repose précisément sur une souveraineté retrouvée, un modèle qui dérange visiblement ceux qui ont longtemps bénéficié des déséquilibres historiques.
Le peuple sénégalais n’a pas besoin de leçons d’un ancien diplomate à la retraite, mais d’un projet ancré dans ses réalités et porté par des leaders qui comprennent ses besoins et ses espoirs.
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