Article opinion écrit par le créateur de contenu : Empire Kdb.
Ils sont ces va-nu-pieds en poste dans les mairies qui n’hésiteraient pas à marchander votre acte de naissance à un vil prix, ne se souciant point de ce que cela pourrait vous coûter.
Ils sont à l’image de celui (ou celle) à qui le bon Dieu a confié une tâche, un dessein, et qui s’en détourne pour si peu, au plus grand détriment des dignes bénéficiaires.
Vous ne pouvez évaluer le problème tant qu’on ne vous l’a pas imposé ! Venir matinalement, uniquement dans l’intention de renouveler votre acte de naissance. L’extrait à 200 FCFA, votre commande déjà passée. Et là, vous attendez. Une heure, trois, presque quatre heures : rien ! Vous aurait-on oubliés ? La machine à imprimer aurait-elle déconné ? Non, rien de tout ça ! Vous avez simplement été effacé.
Oui, effacé, ou, pour être plus clair, on a filé votre acte de naissance à un « autre ». C’est connu un peu partout au niveau des mairies sénégalaises : des innocents, nés et ayant grandi dans leur propre pays qu’est le Sénégal, se voient « voler » leur registre d’acte de naissance. J’ai été victime, d’autres également. Ça fait mal, ça retarde et, à moins d’avoir un haut placé prêt à nous aider (financièrement surtout) tout en s’armant de patience, on risque de ne plus se voir attribuer un autre acte de naissance, valable, légal. C’est une procédure lente, à la limite harassante.
Je m’en souviens encore, quand on m’a dit que je ne figurais plus sur les registres et que je gagnerais à entamer une procédure d’annulation au tribunal pour hériter d’un jugement d’inscription. J’ai fait ce qu’on m’a dit, et après tout, que pouvais-je faire d’autre ?
Ah ! Apparemment, certaines victimes sont allées se plaindre auprès de DakarBuzz et ont fini par avoir gain de cause. Tant mieux pour elles ! Et s’ils pouvaient traquer les vrais coupables, le monde ne s’en porterait que mieux.
Sans l’extrait de naissance, pas de carte d’identité ni de certificat de nationalité ; sans la carte d’identité, pas de passeport, et sans le passeport, pas de visa. Vos frères et sœurs, encore mineurs ou à peine majeurs, faites en sorte qu’ils n’aient jamais à subir ce fléau qui m’a eu et a failli éteindre la flamme qui sommeillait en moi, au point de ne plus jamais la rallumer !
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