Le Sénégal est confronté à une crise nouvelle, actuellement négligée par les autorités et les services de santé, à savoir « la progression alarmante du VIH/SIDA chez les jeunes, particulièrement entre 2023 et 2024 ». Une tendance inquiétante, qui affecte principalement les 15-24 ans, selon les dernières statistiques disponibles.
Plusieurs facteurs expliquent cette montée en flèche des nouvelles infections. Le manque criant d’éducation sexuelle dans les établissements scolaires et au sein des familles prive les jeunes d’un accès à des informations fiables sur la prévention des maladies sexuellement transmissibles (MST).
Beaucoup ne sont pas suffisamment informés sur les modes de transmission du VIH ni sur l’importance de l’usage du préservatif. Cette absence de sensibilisation expose dangereusement cette tranche d’âge à des comportements à risque.
Malgré la gratuité des traitements contre le VIH/SIDA au Sénégal, des barrières socioculturelles continuent de freiner les efforts de prévention. La culture de la consultation médicale et de la prévention reste faible, et la stigmatisation à l’égard des personnes vivant avec le VIH persiste. Ce tabou omniprésent décourage le dépistage et contribue à la progression de la maladie.
L’essor des réseaux sociaux, combiné à une évolution des normes culturelles, joue également un rôle dans la propagation du virus. Ces plateformes, tout en étant des sources d’information, peuvent parfois encourager des comportements à risque, notamment la banalisation des relations sexuelles précoces et non protégées. Le phénomène est exacerbé par la quête de statut social chez certains jeunes, qui se livrent à des pratiques dangereuses pour obtenir une validation sociale ou économique. Dans cette dynamique, ils se retrouvent fréquemment engagés dans des relations intimes avec des personnes peu connues, augmentant ainsi leur exposition aux infections sexuellement transmissibles (IST).
Pire encore, certains jeunes se lient à des partenaires malintentionnés, parfois conscients d’être porteurs du VIH, mais qui choisissent sciemment de ne pas révéler leur statut sérologique. Ces comportements, marqués par une indifférence dangereuse, exposent les jeunes à des risques sanitaires graves.
Face à cette situation, il est urgent et capital de promouvoir une culture de prévention, de dépistage et d’acceptation. Sensibiliser les jeunes sur les risques qu’ils encourent et encourager un usage généralisé du préservatif sont des mesures essentielles pour endiguer l’avancée du VIH/SIDA et des MST au sein de la jeunesse sénégalaise. La lutte contre ce fléau passe par une prise de conscience collective et une éducation sexuelle renforcée.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Mai
Mis en ligne : 27/12/2024
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