La Somalie a officiellement imposé une interdiction des sacs en plastique à usage unique, rejoignant ainsi d’autres pays africains dans la lutte contre la pollution par les déchets non biodégradables.
La nouvelle loi, annoncée en février et entrée en vigueur ce mardi, prohibe l’importation, la production, la vente et l’utilisation de ces sacs, qui se retrouvent souvent abandonnés dans la nature ou enfouis dans des décharges.
Les défenseurs de l’environnement, ainsi que de nombreux habitants de la capitale Mogadiscio, ont salué cette décision, la qualifiant d’incontournable. Mohamed Gure, un résident vivant à proximité du principal marché de Bakara, a déclaré à l’AFP : « C’est une très bonne décision du gouvernement. »
Cependant, le militant écologiste Osman Yusuf a averti que la Somalie reste fortement dépendante des sacs en plastique, un secteur représentant plus de 50 millions de dollars (environ 45 millions d’euros). Il a affirmé : « Il n’y a plus aucune justification pour que les gens continuent à utiliser ce matériel mortel. »
Malgré ces échos positifs, certaines voix s’élèvent pour exprimer des inquiétudes quant à l’absence d’alternatives durables. Lul Mohamed, un commerçant, a déclaré à l’AFP : « Nous n’avons aucun problème à les interdire, mais nous avons besoin de temps et d’une alternative. »
En se mettant au diapason de ses voisins africains, la Somalie s’inscrit dans un mouvement plus large. Des pays comme le Kenya et la Tanzanie ont déjà mis en œuvre des interdictions similaires. Le Kenya, en particulier, a adopté l’une des législations les plus strictes en matière de sacs en plastique en 2017, prévoyant des amendes et même des peines de prison pour les contrevenants.
Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) souligne l’urgence de cette initiative, estimant qu’environ 2.000 camions poubelles de plastique sont déversés chaque jour dans les mers, les rivières et les lacs. Chaque année, entre 19 et 23 millions de tonnes de déchets plastiques polluent les écosystèmes aquatiques de la planète.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
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