Les Sénégalais ont vécu trois tragiques années entre 2021 et 2024 avec un chef d’État qui s’était juré d’étouffer toute voix dissidente.Trois longues années où les libertés fondamentales ont été restreintes.
Ils l’ont payé à un très lourd tribut : des dizaines de morts, des centaines de personnes brimées, torturées et privées de liberté. Ils ont enduré l’indicible et ont tout fait pour récupérer leur droit de vote, alors confisqué. Le 24 mars, ils ont décidé de tourner cette page.
Monsieur le Président, le 2 avril dernier, vous nous avez promis « un Sénégal apaisé, avec une justice indépendante et une démocratie renforcée ». Six mois plus tard, un homme est en prison pour avoir raconté sur les réseaux sociaux que vous vous battiez avec votre Premier ministre. Un autre est incarcéré pour avoir tenu des propos injurieux à votre égard.
Aujourd’hui, un opposant est convoqué à la police. Un autre individu est placé en garde à vue pour des déclarations faites sur le gouvernement sur une chaîne de télévision locale. Vous êtes le garant des libertés fondamentales, faites en sorte que celles-ci soient préservées.
Les Sénégalais ont d’autres préoccupations que Bougane ou Cheikh Yerim. Le coût de la vie et la cupidité des commerçants véreux les tiennent à la gorge. Leurs enfants continuent de se jeter dans l’océan et meurent par dizaines pendant que les pilleurs de la République jouissent de leur liberté, tout comme les assassins et tortionnaires de manifestants.
Les Sénégalais ont réglé leurs comptes avec la classe politique classique le 24 mars. Sortez-les de l’ornière. C’est votre seul devoir ! Liberté
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Aliou Niang
Mise en ligne : 09/10/2024
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