Le Sénégal, à l’instar de nombreux pays en développement, accorde une grande importance à l’éducation de sa jeunesse. L’école est considérée comme un vecteur essentiel de développement personnel et professionnel des jeunes, ainsi qu’un moyen d’intégration dans la société.
Cependant, ces dernières années, un débat est né sur la qualité de cette éducation, notamment à travers l’observation de certains comportements des jeunes en milieu scolaire, tels que l’organisation de soirées festives et le port de vêtements jugés insolites ou inappropriés.
Les écoles sénégalaises ont toujours eu pour mission principale de former les jeunes, tant sur le plan académique que sur celui des valeurs civiques et sociales. Traditionnellement, l’école sénégalaise mettait l’accent sur la discipline, le respect des normes et des valeurs culturelles locales, ainsi que sur la rigueur dans le comportement des élèves. Cependant, il semble qu’un fossé se creuse entre ces objectifs et les pratiques actuelles observées au sein des établissements scolaires.
Les soirées festives organisées au sein ou en dehors des écoles sont devenues un phénomène récurrent, notamment dans les établissements secondaires et supérieurs. Si ces soirées sont parfois des initiatives prises par les élèves pour célébrer la fin de l’année ou des réussites académiques, elles soulèvent des interrogations sur leur place dans un cadre éducatif.
Certains détracteurs estiment que ces événements détournent les jeunes de leurs études et les incitent à adopter des comportements irresponsables, tels que la consommation d’alcool ou le port de tenues vestimentaires inappropriées. Pour eux, ces soirées sont des manifestations d’une perte de valeurs et d’une déconnexion entre les objectifs éducatifs des écoles et la réalité vécue par les élèves.
Le port de vêtements dits « insolites » est également un sujet de débat. Dans certaines écoles, des élèves adoptent des styles vestimentaires jugés inappropriés par la société sénégalaise traditionnelle, comme des tenues trop courtes, extravagantes ou considérées comme provocantes.
Ce phénomène peut s’expliquer par l’influence croissante de la mondialisation et des médias sur les jeunes, qui s’identifient de plus en plus à des modes de vie véhiculés par les réseaux sociaux et la culture populaire internationale. Cependant, cela remet en question l’autorité des écoles et leur capacité à encadrer les comportements des élèves en cohérence avec les valeurs prônées.
Face à ces constats, il est légitime de se demander si les écoles sénégalaises remplissent toujours leur mission d’éducation. Doit-on pointer du doigt les établissements scolaires ou plutôt un changement sociétal plus large qui influe sur le comportement des jeunes ?
L’éducation ne se limite pas à l’enseignement des matières académiques ; elle englobe également la transmission des valeurs morales et éthiques qui façonnent les citoyens de demain. Si l’école peine à réguler certains comportements, cela peut refléter une inadéquation entre l’offre éducative et les réalités sociales auxquelles sont confrontés les jeunes.
Pour remédier à cette situation, il serait peut-être nécessaire de réévaluer le rôle de l’école dans l’éducation globale des jeunes, en renforçant l’enseignement des valeurs culturelles et sociales, tout en intégrant une meilleure gestion de la diversité des influences extérieures. Une collaboration plus étroite entre les familles, les enseignants et les autorités éducatives pourrait permettre de trouver un équilibre entre la modernité et le respect des normes locales, assurant ainsi que l’école continue de jouer son rôle de pilier dans l’éducation des jeunes au Sénégal.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Mass
Mise en ligne : 11/10/2024
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