L’idée de la démocratie, ce modèle si cher aux puissances occidentales, semble vaciller en Afrique, où la réalité ne cesse de rappeler que la copie n’est pas l’original.
Alors que la promesse de gouvernements par le peuple et pour le peuple devait conduire au progrès, de nombreux pays africains voient leur démocratie transformée en une simple façade. Les élections, symboles de la démocratie, ne sont souvent qu’un théâtre où se jouent fraudes massives, manipulations et violences.
Dans plusieurs États, les citoyens votent, mais leurs choix n’ont guère de poids face à des élites accrochées au pouvoir. Cette « démocratie de façade » nourrit la frustration, mais aussi l’instabilité. À l’ombre des urnes, la corruption prospère, sapant les institutions et minant la confiance du peuple.
Au-delà de ce dysfonctionnement institutionnel, certains critiquent l’idée même que la démocratie puisse être le moteur du développement. Les exemples de régimes autoritaires, comme celui du Rwanda, qui allient stabilité et croissance, semblent jeter une ombre sur ce modèle. Peut-on encore croire en une démocratie qui, dans plusieurs régions du continent, s’accompagne de pauvreté chronique et de violences répétées ?
Le rôle des puissances étrangères, quant à lui, aggrave la situation. Ingérences politiques, soutien à des dictateurs sous couvert de stabilité, les ex-colonisateurs n’ont pas tout à fait quitté la scène. Ils influencent les processus politiques locaux, creusant davantage le fossé entre les gouvernants et les gouvernés.
La démocratie africaine souffre d’un mal profond : l’absence de participation citoyenne réelle. Les populations, souvent marginalisées, se sentent exclues du jeu politique. Est-ce là l’avenir d’un continent autrefois promis à un renouveau démocratique ? La question reste ouverte, mais le rêve, lui, semble bien entamé.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : L’écrivain
Mis en ligne : 21/10/2024
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