La ménopause marque la fin de la période de fertilité, et le diagnostic doit être certain pour s’assurer qu’une grossesse n’est plus possible. La ménopause est un diagnostic clinique rétrospectif, posé lorsqu’une femme, autour de 51 ou 52 ans, n’a plus de règles depuis un an.
Une aménorrhée d’un an à cet âge, accompagnée de symptômes comme des bouffées de chaleur ou des sueurs nocturnes, ne nécessite pas de dosages hormonaux pour confirmer le diagnostic.
L’arrêt du cycle ovarien, et donc de la production d’œstrogènes et de progestérone, marque la fin de la fertilité, et une femme ménopausée ne peut plus tomber enceinte, du moins pas naturellement. Cependant, pendant la période de la péri-ménopause, une grossesse reste possible.
La péri-ménopause désigne la phase précédant la ménopause. Sa durée varie selon les femmes. En raison du dérèglement hormonal, il peut y avoir pendant trois ou quatre ans des cycles courts, des règles abondantes, et des signes d’hyperoestrogénie (seins tendus et gonflés, etc.). Puis, une alternance de cycles longs et courts apparaît, jusqu’à ce que les règles surviennent tous les deux ou trois mois. Durant cette période, la femme reste fertile.
Avant 50 ans, en péri-ménopause, l’arrêt des ovaires n’est pas forcément définitif. Une femme peut ne pas avoir de règles pendant 5 ou 6 mois, puis avoir à nouveau un cycle ovulatoire. Il ne faut donc pas être affirmatif chez les femmes de moins de 50 ans.
Le Dr Letombe recommande de continuer à utiliser un moyen contraceptif jusqu’à cet âge. Selon les recommandations internationales, pour déclarer qu’une femme de moins de 50 ans n’a plus besoin de contraception, il faut attendre deux ans d’aménorrhée ou réaliser des dosages hormonaux à deux reprises, à six semaines d’intervalle.
Bien qu’une grossesse soit impossible après le diagnostic de la ménopause, elle reste possible pendant toute la période de la péri-ménopause. Cependant, mener ces grossesses à terme est rare. À partir de 35 ans, la fertilité baisse considérablement, et c’est encore plus vrai après 40 ou 45 ans. À la péri-ménopause, la fertilité est faible, les cycles irréguliers, et les ovules souvent de mauvaise qualité.
Même en cas de début de grossesse, il est rare qu’elle aboutisse : 30 % des grossesses après 40 ans aboutissent à des fausses couches, rappelle le Dr Letombe. Néanmoins, le risque de grossesse n’est pas nul, d’où l’importance de continuer à utiliser une contraception si une grossesse n’est pas souhaitée, même en présence de cycles irréguliers et des premiers symptômes de la ménopause.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Erika
Mis en ligne : 24/11/2024
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