Un arrêté du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique interdit le port d’armes, de munitions et d’explosifs pendant la période allant du 17 octobre au 17 décembre 2024.
Cela fait partie des mesures de sécurité en perspective des élections législatives anticipées du 17 novembre.
Selon la note signée par le général Jean-Baptiste Tine, aucune arme, quelle que soit sa nature ou sa catégorie, ne devrait être trouvée chez les citoyens durant ce délai.
Les personnes âgées détentrices de sabres ou de coupes-coupes pour leur défense ou par tradition, les jeunes gens qui possèdent des couteaux de cuisine ou d’autres types de couteaux, soi-disant pour assurer leur propre sécurité, ainsi que les femmes qui se munissent de tasers ou de pompes anti-agression dans leur sac à main pour neutraliser d’éventuels agresseurs, sont tous concernés par cet arrêté du ministère de l’Intérieur.
Les grosses pierres souvent utilisées par les manifestants peuvent également être considérées comme des armes.
Bien qu’il s’agisse d’une décision à saluer, car elle prouve que nos gouvernants sont soucieux de garantir une sécurité durable pendant la période des élections législatives qui s’annoncent mouvementées et rocambolesques, cet arrêté soulève néanmoins des inquiétudes, dans la mesure où le délai prolongé d’un mois après les élections suscite des interrogations.
De même, cette mesure témoigne du niveau élevé d’insécurité au Sénégal, nécessitant justement cette décision. Par ailleurs, il faut le reconnaître, cet arrêté constitue une entrave au droit de port d’armes pour les Sénégalais et un frein à l’effectivité du droit à la légitime défense pour tous, ainsi qu’à une véritable politique de dissuasion.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Nineul Mimeul
Mis en ligne : 04/11/2024
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