« Ce qu'ils refusent ici, ils le font là-bas » : Amsatou Sidibé sur l'émigration - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Société | Par Youssouph Coulibaly | Publié le 27/10/2024 12:10:40

« Ce qu'ils refusent ici, ils le font là-bas » : Amsatou Sidibé sur l'émigration

La Présidente de la Commission nationale des droits de l’homme du Sénégal, Amsatou Sow Sidibé, s’est rendue à Mbour pour mener une mission de monitoring sur les tragédies engendrées par l’émigration irrégulière. Elle a fermement condamné ce fléau qui cause de nombreux drames au sein de la société sénégalaise.

Lors de son intervention, Mme Sidibé a déclaré : « Il faut se battre, il faut de la patience. Il existe de nombreuses voies et moyens qui peuvent nous permettre de nous en sortir dans notre pays. Bien que certains disent que notre pays est pauvre, je refuse cette idée.

Nous avons la terre, le soleil, la mer, ainsi que du gaz et du pétrole. Pourquoi ne pas exploiter ces richesses ici, au lieu de croire que c’est mieux ailleurs ? » Elle a souligné que de nombreux jeunes, en cherchant à émigrer, se retrouvent à faire des tâches dévalorisantes à l’étranger, telles que nettoyer des toilettes ou cueillir des fruits sans reconnaissance ni la présence de leur famille. « S’ils prenaient conscience des risques qu’ils encourent, ils choisiraient de rester ici pour bénéficier de ce que notre pays a à offrir », a-t-elle ajouté.

En collaboration avec le Haut Commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme, la Commission a engagé un travail de recherche sur l’émigration clandestine. « Nous voulons nous renseigner sur la situation, recueillir un maximum d’informations et faire des recommandations.

Nous avons déjà rencontré des gendarmes et des autorités administratives locales, et nous prévoyons de consulter le préfet ou son adjoint, ainsi que des autorités religieuses et coutumières, sans oublier les familles et les rescapés. L’objectif est de documenter ce qui s’est passé et de voir comment aider l’État à lutter contre ce fléau », a expliqué la Présidente.

Au cours de sa mission de deux jours, la Commission a également consulté diverses associations, notamment des groupes de femmes, des associations culturelles, sportives et de jeunes, ainsi que des scouts. « Tout le monde s’accorde à dire qu’il faut mettre fin à ce phénomène. Chacun est prêt à agir pour faire disparaître cette situation inacceptable.

Nous ne pouvons pas revivre les horreurs que nos ancêtres ont connues pendant l’esclavage. Il est inadmissible que des jeunes disparissent dans la mer. Je croyais que ces temps sombres étaient révolus, mais malheureusement, nous les revivons encore. Il est urgent de prendre des mesures radicales pour y mettre fin », a constaté avec amertume Amsatou Sow Sidibé.

Elle a également souligné l’importance d’une sensibilisation accrue et a appelé l’État à renforcer les capacités des jeunes en leur offrant des projets et des moyens pour les concrétiser.

Article écrit par : Emmanuel Ndour
Mise en ligne : 27/10/2024

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